CANCER. Conséquence directe de la pandémie, le bureau régional de la Société canadienne du cancer de Drummondville a mis à pied l’ensemble de son personnel le 13 mai dernier et envisage de fermer définitivement ses portes.
Selon nos informations, la Société canadienne du cancer ne compte pas renouveler le bail du local de la rue Dorion lorsque celui-ci sera expiré, au printemps prochain.
«Tous les employés ont été mis à pied mercredi dernier, sauf la directrice. Nous étions sept qui travaillaient à ce bureau régional. À l’échelle du pays, 250 personnes ont perdu leur emploi», indique notre source.
Deux autres bureaux régionaux, soit ceux de Longueuil et de Sherbrooke, ont subi le même sort alors que le cancer demeure la cause principale de mortalité, malgré la COVID-19 qui a fauché des milliers de vies en quelques semaines.
La perte de revenus de la Société serait la principale cause de cette décision arrache-cœur, plusieurs événements, tels que le Relais pour la vie ou la vente de jonquilles, ayant dû être annulés. Enregistrant généralement des revenus de 205 M $, la Société a vu fondre son budget être amputé de 80 M $ en quelques semaines.
Dès le début de la pandémie, toutes les rencontres individuelles ont été mises sur la glace. Ainsi, des consultations pour des prothèses (dont les prothèses capillaires) n’étaient possibles que par téléphone. Depuis le 13 mai, les gens affligés par la maladie et ceux qui y ont survécu ne sont plus en mesure de recevoir ces précieux services.
«Il y a trois ans, le bureau de Saint-Hyacinthe a fermé ses portes. Depuis, des bénévoles ont repris certains services. Est-ce que c’est ce qui arrivera à Drummondville? On ne le sait pas du tout. Tout ce que je sais, c’est que la Société ne sera plus jamais pareille», termine un ancien employé.
L’Express a contacté le bureau régional de la Société canadienne du cancer. Plus de détails à venir.
