Le 1er novembre restera gravé dans la mémoire de la Forêt Drummond 

Le 1er novembre restera gravé dans la mémoire de la Forêt Drummond 
Au lendemain du 1er novembre, les sentiers de la Forêt Drummond n'étaient pas sécuritaires en raison de nombreux débris d’arbres et que certains menacent de tomber. (Photo : Archives - Lise Tremblay)

FORÊT. Le 1er novembre dernier, une fracassante tempête automnale s’est abattue sur le Québec. Au passage, des arbres de la Forêt Drummond ont été déracinés et des branches brisées. Toutefois, les répercussions de ces grands vents ne sont pas que négatives pour le poumon de Drummondville.

Au lendemain de la tempête automnale, la priorité était de sécuriser les sentiers pédestres pour ensuite redonner l’accès à la population. Des banderoles de signalisation ont rapidement été mises pour délimiter les zones dangereuses.

«La tempête a eu des impacts négatifs en ce qui concerne l’accès aux activités de plein air pour les usagés de la Forêt Drummond. Il a fallu sécuriser les lieux et dégager l’accès aux sentiers principaux. C’est ce qui a été fait en priorité l’an passé», explique Jean-Martin Lavoie, coordonnateur du Parc régional de la Forêt Drummond.

De nombreuses équipes ont mis la main à la pâte pour rouvrir les sentiers. Des employés de la municipalité de Saint-Majorique, de la Ville de Drummond, de Parc aventure Drummond et de la MRC Drummond ont participé à la tâche.

«Ç’a été beaucoup de travail, de temps et de mains d’homme», laisse entendre M. Lavoie.

La nature qui suit son cours

Les grands vents qui ont balayé le Québec n’ont pas que des impacts négatifs sur la Forêt Drummond. «C’est en quelque sorte la nature qui suit son cours, explique Jean-Martin Lavoie. Pour moi, la tempête du 1er novembre est pratiquement chose du passé et c’est tout à fait normal de voir encore des arbres couchés au sol, en dehors des sentiers bien évidemment».

L’événement météorologique, qui a causé les pires pannes de courant depuis le verglas en 1998, a surtout été bénéfique pour la faune. «Il y a maintenant des chablis à quelques endroits: ça permet aux rayons de soleil de se frayer un chemin dans la forêt. Les arbres tombés, ça forme un couvert latéral et thermique pour la faune. En gros, ça protège les animaux du froid. Également, les cerfs de Virginie se nourrissent de conifères. Quand les chevreuils broutent du sapinage, ça se transforme par la suite en un enzyme dans leur système digestif qui crée de la chaleur. Le sapin les aide à se garder au chaud l’hiver. Puis, tous les arbres couchés vont finir par se transformer en biomasse pour nourrir le sol. La nature travaille par elle-même», énumère Jean-Martin Lavoie.

«Tout ça pour dire que les arbres — en dehors des sentiers — qui sont tombés au sol vont y rester. La tempête du 1er novembre a laissé sa trace dans la Forêt Drummond et elle va faire partie de son histoire», ajoute-t-il.

Le parc d’Arbre en arbre écorché

Le parcours d’hébertisme aérien d’Arbre en arbre, situé dans le secteur Saint-Joachim, a lui aussi subi les contrecoups de la fameuse tempête. Près de 30 % du parc a été affecté et une dizaine d’arbres sont désormais inutilisables.

«Les bris sont assez importants. Nous avons procédé à des travaux cet hiver. Nous étions rendus à l’étape d’installer des nouvelles stations et des jeux et c’est le réseau Arbre en arbre Canada qui devait le faire», souligne Étienne Hamel, directeur général chez Réseaux plein air Drummond (RPAD).

En raison de la COVID-19, les travaux sont suspendus. «Les travaux ne sont pas complétés et on ne sait pas quand on pourra les reprendre. Il y a beaucoup d’incertitudes à ce niveau», confie le directeur général en mentionnant que le parc devait ouvrir le 1er mai, avant que la crise du coronavirus bouleverse le calendrier.

Les frais des travaux de réparation sont couverts par Parc aventure Drummond, qui gère d’Arbre en arbre. «On avait un fonds financier qui normalement servait à ajouter des nouveautés au parc. On est contraint à piger là-dedans», explique-t-il en assurant que la pérennité du parc n’est pas en danger.

D’ailleurs, Étienne Hamel a espoir que le parcours pourra ouvrir cet été. «La saison n’est pas encore rayée de la carte cette année. Avec des ajustements, on croit que c’est possible de respecter la distanciation physique lors de l’activité. Si l’industrie touristique peut reprendre quelques activités, on sera prêt», laisse-t-il tomber.

 

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