«Aider les hommes fait partie de la solution» — Andrée-Anne Genest

«Aider les hommes fait partie de la solution» — Andrée-Anne Genest
Le Centre de ressources pour hommes Drummond offre un soutien téléphonique le temps du confinement.  (Photo : Unsplash)

SANTÉ MENTALE. La crise mondiale du coronavirus rend tout le monde vulnérable. Andrée-Anne Genest, directrice du Centre de ressources pour hommes Drummond, croit que dans tout ce branle-bas de combat, «il ne faut pas oublier les hommes».

Tout comme le réseau d’aide psychosociale Le Tremplin, le Centre de ressources pour hommes Drummond n’est pas reconnu comme un service essentiel.

Bien que le lieu physique soit fermé, les intervenants continuent d’offrir des services à distance.

«On a décidé de maintenir un soutien téléphonique. On juge que les hommes vivent aussi de grandes difficultés présentement, que ce soit en lien avec la perte du travail, le stress financier ou encore la conciliation de cette nouvelle réalité», explique Andrée-Anne Genest.

Pour l’organisme, il n’était pas question de laisser de côté sa clientèle, et ce, particulièrement en temps de crise. «Même les hommes qui n’ont jamais eu recours à notre service peuvent nous téléphoner. S’ils se heurtent à une boîte vocale, il suffit de nous laisser un message avec les coordonnées et nous rappellerons dans les 24 heures qui suivent», fait-elle savoir.

Aider les hommes

La santé mentale des hommes n’est pas à négliger. «Dieu sait que la situation en ce moment rend les hommes très vulnérables. On est conscient que d’aider les victimes de violence conjugale doit être une priorité, par exemple grâce aux maisons d’hébergement. Par contre, on croit que d’aider les hommes fait partie de la solution pour éviter d’augmenter la vulnérabilité des familles», laisse entendre la directrice.

Selon elle, cette période de confinement n’est pas l’idéale pour les dynamiques de couple ou même pour les hommes seuls qui pourraient se sentir davantage isolés.

«C’est pour cela qu’on garde un service téléphonique. On souhaite contribuer à maintenir tout le monde en sécurité», lance-t-elle.

Questionnée à savoir si le Centre de ressources pour hommes avait reçu plus d’appels depuis le début de la crise, Andrée-Anne Genest répond : «On en a un plus. On souhaite tout de même rappeler aux hommes de nous téléphoner s’ils ressentent le besoin. On comprend que ce n’est pas toujours facile de se confier au téléphone, mais c’est la meilleure solution dans le contexte actuel. Ma seule préoccupation est qu’ils puissent savoir que nous sommes là pour eux».

Par ailleurs, le gouvernement du Québec a annoncé qu’une somme de 2,5 millions de dollars serait accordée aux organismes d’aide et d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale et femmes violentées, et ce, afin de combler les besoins accrus.

L’Express a tenté de rejoindre à plusieurs reprises la directrice de la Rose des vents, une maison d’hébergement à Drummondville, afin de dresser le portrait de la situation, mais est resté sans réponse.

Pour contacter le Centre de ressources pour hommes Drummond, il suffit de composer le (819) 477-0185. (Photo tirée de Google maps)
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