Martin Champoux salue les militants et le chef du Bloc (photos et vidéo)

Martin Champoux salue les militants et le chef du Bloc (photos et vidéo)
Martin Champoux a célébré son triomphe dans son local électoral de la rue Heriot. (Photo : Ghyslain Bergeron)

ÉLECTIONS. Martin Champoux passe du petit écran au parlement. C’est avec une très confortable avance que le candidat bloquiste a été élu député de la circonscription de Drummond, lundi soir.

Galvanisé par l’énergie de ses partisans, c’est un Martin Champoux confiant et décontracté qui a suivi le dévoilement des résultats tout au long de la soirée dans son local électoral de la rue Heriot. Sa victoire ne faisant pratiquement aucun doute, l’homme de 51 ans a rapidement lancé les célébrations en débouchant une première bouteille de champagne. Une fois son triomphe confirmé, il a d’abord tenu à rendre hommage à son équipe de bénévoles ainsi qu’aux militants du parti souverainiste.

Martin Champoux a été accueilli par ses partisans. (Photo Ghyslain Bergeron)

«C’est un soulagement et une fierté extraordinaire. Et ma foi, c’est le résultat d’un travail colossal qui a été réalisé par une équipe tellement dévouée. Alors que plusieurs analystes politiques déclaraient notre parti moribond, nos militants n’ont jamais arrêté de croire que le Bloc québécois était encore vivant. Ils ont continué de ramer alors que plusieurs disaient que le bateau était déjà au fond de l’eau», a lancé celui qui réside à Sainte-Julie et qui a un pied-à-terre à Drummondville.

«Regardez le bateau aujourd’hui : il est à flot et en forme, a-t-il ajouté. Ce sont eux qui nous ont portés vers la victoire. C’est vraiment un grand moment pour le parti.»

L’animateur de l’émission «Qu’est-ce qui mijote?» a également lancé des fleurs à son chef et bon ami Yves-François Blanchet. L’ex-député péquiste originaire de la région de Drummondville aura été le visage de la remontée fulgurante du Bloc sur la scène nationale. «Yves-François a mené une campagne exemplaire. Il a joué un rôle capital, soutenu par une base militante revigorée par ses belles performances. Il a été extraordinaire et il a été constant. Les autres partis ont tenté tant bien que mal de le faire dérailler. Ce n’est pas arrivé, parce qu’il était solide et bien préparé.»

Martin Champoux a enlacé sa conjointe lors de l’annonce de l’élection. (Photo Ghyslain Bergeron)

C’est d’ailleurs au sein d’une solide délégation de 32 députés que Martin Champoux débarquera à Ottawa. «On a été sur le banc des punitions pendant un bout de temps, mais je pense que les gens ont vu que l’engouement pour le Bloc existait encore. On a fait de belles propositions. On a été propres et honnêtes dans notre campagne. On avait le bon ton. On est le Bloc que les Québécois avaient envie de retrouver.»

L’ex-employé du Village québécois d’antan et de la firme Absolu entrevoit la perspective d’un gouvernement minoritaire libéral d’un bon œil. «C’est une dynamique différente, mais qui nous permet de travailler très fort, d’avoir le pouvoir de changer les choses et d’apporter beaucoup d’avantages pour le Québec. Un gouvernement minoritaire doit forcément négocier avec l’opposition pour tout ce qu’il va essayer de mettre en place. Si c’est bon pour le Québec, le Bloc va être là; sinon, on va négocier et on va s’assurer que ça va devienne bon pour le Québec.»

Priorités locales

Ayant récolté 24 237 votes au moment d’écrire ces lignes, soit 44,6 % du suffrage dans Drummond, Martin Champoux aborde cette première expérience en politique avec les yeux et les oreilles grands ouverts. «J’ai beaucoup à apprendre. Je vais le faire avec beaucoup d’humilité et d’énergie. J’ai envie de faire bouger plusieurs dossiers importants pour la région et d’en développer d’autres. J’ai envie de faire rayonner notre belle région.»

Martin Champoux. (Photo Ghyslain Bergeron)

Parmi ses priorités sur la scène locale, Martin Champoux a identifié la pénurie de la main d’œuvre, le train à grande fréquence ainsi que le dossier de l’agriculture. «On a besoin de rendre notre région attrayante pour les travailleurs spécialisés du Québec et de l’étranger. On veut aussi améliorer le service de transport par train. On est convaincu que ça va attirer les gens de l’extérieur. Quant à nos agriculteurs, ils ont été malmenés ces dernières années. On va s’asseoir et se parler pour trouver des solutions», a affirmé celui qui s’est d’ailleurs dit intéressé à devenir porte-parole du Bloc dans le domaine de l’agroalimentaire.

Avant d’aller célébrer sa victoire avec son équipe au pub St-Georges, Martin Champoux a tenu à rendre hommage au néo-démocrate François Choquette, qui a représenté la circonscription pendant huit ans. «J’ai beaucoup de respect pour lui. Il a bien servi la région. Il aurait mérité un meilleur score ce soir. Il peut partir la tête haute. C’est un homme respecté et respectueux. Sur le terrain, les gens nous disaient que c’était un bon député, mais qu’ils étaient prêts à passer à autre chose et à revenir à leurs anciennes amours», a conclu celui qui est décrit comme un bon communicateur et un rassembleur par Yves-François Blanchet.

Pour le Bloc québécois, il s’agit d’un retour en force dans la circonscription de Drummond. Entre 1993 et 2008, Pauline Picard a décroché cinq mandats successifs. Roger Pomerleau a pris la relève avant d’être battu par la vague orange en 2011. Lors de l’élection de 2015, la bloquiste Diane Bourgeois avait terminé au troisième rang dans Drummond, récoltant 11 862 votes et 22,8 % du suffrage.

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