Pour Martin Champoux, l’équilibre travail-famille-politique avant tout

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Par Jean-Pierre Boisvert
Pour Martin Champoux, l’équilibre travail-famille-politique avant tout
Martin Champoux, candidat pour le Bloc québécois. (Photo : Ghyslain Bergeron)

(Note de la rédaction) À cinq jours du scrutin, L’Express propose à ses lecteurs des portraits de chacun des principaux candidats qui aspirent à un siège à la Chambre des communes pour représenter la circonscription de Drummond.

PORTRAIT. Avant de se lancer en campagne électorale, Martin Champoux, soucieux de préserver l’équilibre dans ses relations familiales, a tenu à en parler avec ses deux enfants, avec sa conjointe et ses deux enfants, ainsi qu’avec son ex-femme, pour être bien certain que ses proches ne seront pas surpris des obligations découlant d’une éventuelle victoire le 21 octobre.

Le candidat du Bloc québécois, âgé de 51 ans, qui a fait connaître sa décision de se lancer dans l’arène politique le 11 juillet dernier aux côtés du chef Yves-François Blanchet, s’est assuré de faire un choix éclairé.

«Nous avons trouvé un équilibre important dans la vie avec mes deux enfants, de 7 et 8 ans, les enfants de ma conjointe (12 et 14 ans), et avec la mère de mes enfants pour la garde partagée. Avant de décider, j’en ai parlé avec mon monde, j’ai tenu à expliquer en quoi ça consiste de se lancer en campagne électorale et de devenir député à Ottawa si je suis élu. Ce n’est pas que je voulais leur autorisation, mais je cherchais un endossement. Et je l’ai obtenu», raconte Martin Champoux lors d’un entretien avec le journal dans le local du Bloc sur la rue Heriot à Drummondville.

Si la conciliation politique-travail est une notion fondamentale à ses yeux, elle l’est aussi pour le parti politique qu’il représente. «Au sein du Bloc, il y a plusieurs jeunes parents, autant chez les candidats que chez les attachés et les employés, et ils ont formé un comité qui considère acceptable qu’un parent qui a la garde de ses enfants une semaine donnée en fasse un peu moins qu’un autre dont le tour viendra la semaine suivante. Il faut arriver à faire de tels compromis… si on veut que les jeunes s’impliquent davantage dans la politique. Que les enfants soient une priorité dans l’organisation de la vie des parents, c’est une évidence, après tout c’est pour eux qu’on fait ça», clame-t-il.

Celui qui a remporté l’investiture bloquiste sans opposition dans la circonscription de Drummond le 14 août dernier a remis sa démission chez Absolu, une firme de communications, où il a été embauché l’automne dernier après son passage comme directeur des communications, du marketing et développement au Village québécois d’antan. «Oui, je suis un candidat à plein temps. Entre ma résidence à Sainte-Julie, mon pied-à-terre à Drummondville et mes déplacements à Ottawa durant 26 semaines de l’année, si je suis élu, je n’y vois aucun problème. Au fil de ma carrière, je considère que je suis l’un des hommes les plus chanceux. Pendant 10 ans, mes émissions de télé sur la cuisine (Qu’est-ce qui mijote? à TVA) m’ont apporté beaucoup. J’ai été gâté. J’ai oeuvré 30 ans dans les communications et j’ai toujours été positif. Non seulement je vois le verre à moitié plein, mais je vais aussitôt le remplir. Je ne suis pas pessimiste. Mais tout ça ne m’a pas empêché de faire un bilan à 50 ans. J’ai réalisé que je pourrais faire quelque chose de plus significatif que des recettes et j’ai pensé que la politique est le meilleur véhicule pour s’impliquer, s’engager. Je sais qu’on dit souvent que la politique municipale est plus de proximité, mais au niveau fédéral, les enjeux sont gros. Pensons seulement à l’environnement», de faire valoir le candidat bloquiste.

Advenant qu’il sorte vainqueur au soir du 21 octobre, Martin Champoux, comme les autres députés, pourrait se voir confier un domaine où il sera porte-parole officiel au sein de son parti. A-t-il une préférence? Il commencera par répondre comme un joueur de hockey qui indique qu’il jouera à la position où son coach l’assignera, mais il finira par reconnaître que l’agroalimentaire l’intéresserait. «Quand on est proche de la cuisine, on est proche des agriculteurs. Je sais qu’ils ont connu de grosses difficultés, ils sont pourtant à la base de notre alimentation», dit-il.

Et comment se sent-il à moins de trois semaines du verdict? «Je suis fébrile. Je n’ai jamais vécu une élection et j’espère qu’on me tiendra occupé lors de cette journée qui promet d’être énervante. Oui je compte non pas les dodos, mais les nuits».

Aux dernières élections fédérales, le 19 octobre 2015, le Bloc québécois, représenté par la candidate Diane Bourgeois dans la circonscription de Drummond, avait convaincu 22,8 % des électeurs de voter pour elle. Le parti avait terminé la soirée en troisième position, après le Parti libéral.

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