MAGAZINE. Dans les hôpitaux, il y a les lumières froides, les murs aux couleurs mornes et les odeurs. Il y a les bruits dérangeants, ceux du système de ventilation et de chauffage ou encore des appareils médicaux. Puis, les lits sur roulettes, souvent séparés par des rideaux en guise d’intimité. Bref, rien de très accueillant. Au Centre famille-enfant (CFE), c’est tout l’inverse.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, en entrant dans le nouveau pavillon rattaché à l’Hôpital Sainte-Croix de Drummondville, le calme règne. Il faut dire qu’un an plus tôt, c’était la tempête. «On a fait des pas de géants. On se sent beaucoup plus à l’aise», fait savoir Isabelle Tessier, chef de service parents-enfants zone sud Drummond.
Une fois le brouhaha du déménagement terminé, les activités ont repris graduellement, permettant aux nouveau-nés et leurs mères, aux enfants et aux futurs parents d’y recevoir des soins. Le bâtiment de la rue Heriot regroupe la pédiatrie, l’obstétrique, la périnatalité, le centre de grossesse, les soins intermédiaires néonataux et le centre de prélèvement. Tout a été pensé pour rendre le séjour des familles plus agréable.
Les espaces sont spacieux, lumineux et apaisants. Les corridors sont grands et libres d’accès. Les salles d’attente sont invitantes. Le mobilier est moderne, confortable et sécuritaire, sans parler des équipements qui sont à la fine pointe de la technologie.
Même les chambres donnent l’impression de se trouver à l’hôtel plutôt qu’à l’hôpital. Pas surprenant que des architectes viennent visiter les lieux pour inspirer de futurs projets, ailleurs au Québec.
Le mot qui revient le plus souvent dans les commentaires des visiteurs depuis son ouverture, le 8 mai 2018? «Le confort, lance avec fierté Mme Tessier. Les gens nous disent qu’ils adorent le nouveau Centre famille-enfant et qu’ils y sont bien!»
Toutefois, la clef du succès de ces installations – qui disons-le, n’ont rien à envier aux autres – est sans contredit le personnel dévoué et aux petits soins des familles qui y sont accueillies.
Implication
Il aura fallu attendre plusieurs années avant de voir le Centre famille-enfant apparaître dans le paysage drummondvillois. Trois décennies de pourparlers, de démarches et d’attentes, lesquelles ont mobilisé toute une communauté.
Petit rappel : la Fondation Sainte-Croix/Heriot a versé un montant de plus de 3,8 M$ pour sa réalisation. «Sans ça, on n’aurait jamais eu le projet. Le gouvernement a fini par dire oui parce qu’il a vu comment la population locale répondait fortement à la demande», souligne Isabelle Tessier.
«Le fait que les gens aient embarqué et donné, ç’a permis de faire débloquer le projet. Les citoyens se sont permis ce beau cadeau», sourit-elle.
On peut finalement dire que l’attente en aura valu la chandelle.
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