EXPLORATEURS. Sept grands explorateurs fouleront les planches de la Maison des arts cette année pour présenter leur film où chaque image a été tournée dans des pays éloignés. Les spectateurs drummondvillois se feront amener de la Colombie jusqu’en Nouvelle-Zélande, en passant par l’Éthiopie, la France, la Corée du Sud, l’Islande, le Danemark et la Normandie.
«Le monde du voyage a toujours été un univers qui fascine et l’envie de se faire raconter une histoire qui implique une aventure à l’autre bout du monde n’est jamais trop loin», lance Manon Jean, directrice de tournée des Grands explorateurs.
Depuis maintenant plus de 45 ans, les Grands explorateurs présentent des ciné-conférences portant sur la découverte d’un pays. La tournée s’arrête un peu partout à travers le Québec. «Drummondville a été une des premières villes à présenter les Grands explorateurs. Vous êtes avec nous depuis le début», fait savoir Mme Jean.
Cette année, la nouvelle programmation est audacieuse. Elle met de l’avant beaucoup de pays qui n’avaient jamais été présentés auparavant.
Ce qui détone particulièrement dans ces soirées, c’est le lien intime qui se développe entre les conférenciers et le public. «Les gens peuvent poser des questions aux explorateurs pendant les entractes ou encore leur parler à la fin des représentations. Souvent dans les salles, il y a beaucoup de grands voyageurs qui partagent leur expérience. Ça donne lieu à de beaux échanges», explique Manon Jean.
Mais qui sont ces grands explorateurs?
«Bien souvent, c’est quelqu’un qui est parti à la découverte d’un pays qu’il appréciait beaucoup et qui désirait en connaître plus sur un sujet en particulier. Les explorateurs se rendent dans ce même pays plusieurs fois pour tourner un film. Puis, sur la scène, ils racontent en direct leurs expériences et ils sont accompagnés par leur film et des photos», informe Manon Jean.
Cette année, deux Québécois feront partie de la brochette de grands explorateurs.
«On est toujours contents d’avoir des Québécois. Les Grands explorateurs étant un concept d’abord exporté de la France, les conférenciers sont bien souvent d’origine française», a-t-elle expliqué.
Étienne Trépanier et Bertrand Lemeunier ont chacun entrepris des périples dans des pays outremer, accompagnés par leur famille. Ils ont profité de ce moment pour monter un documentaire qui allait plus tard devenir l’une des ciné-conférences des Grands explorateurs et qui sera présentée à la Maison des arts.
Bertrand Lemeunier présentera La Nouvelle-Zélande au rythme de la nature, le 12 janvier prochain, tandis que Étienne Trépanier présentera son film Colombie – Le nouvel eldorado, le 5 avril prochain.
La Colombie – sa culture et son histoire
Ce sera la deuxième fois que Étienne Trépanier publiera un film dans le cadre d’une soirée des Grands explorateurs. La première fois, c’était en 2010. Il avait tourné un documentaire sur l’Argentine et la Ruta 40 (La Route 40), lors de sa lune de miel avec sa complice Amy Arnold.
Cette fois-ci, il s’est lancé à la découverte de la Colombie et de son passé colonial, encore accompagné par sa femme et maintenant ses deux enfants. Un projet cinématographique qui a pris l’allure d’une aventure familiale.
«Ma conjointe et moi sommes des amoureux de l’Amérique du Sud. Nous avons pris des cours d’espagnol, fait des sessions d’études en Amérique centrale et c’est ce qui nous a menés en Argentine, puis en Colombie. J’avais les mêmes préjugés que tout le monde envers ce pays; je connaissais son histoire. Mais, je sais aussi que dans les médias, on voit souvent l’aspect négatif et j’avais envie de montrer le beau du monde. On voulait découvrir par nous même un pays pour en présenter une vision différente», raconte celui qui est également avocat, «son travail de jour», comme il se plaît à l’appeler.
Son travail de soir, c’est évidemment celui de grand explorateur, donc de conférencier, de caméraman et de monteur vidéo.
Dans son film Le nouvel eldorado, M. Trépanie abordera les thèmes de la colonisation de la côte caribéenne par les Espagnols, le street art, Bogota, la ville bohème et également la capitale la plus haute au monde, et l’histoire de Medellín, «cette ancienne capitale du crime où il y a eu d’énormes réformes pour changer le tissu urbain et améliorer les conditions des gens».
Étienne Trépanier sera sur la scène de la Maison des arts le 5 avril prochain.
La Nouvelle-Zélande et ses paysages à couper le souffle
Bertrand Lemeunier est lui aussi parti explorer un pays avec sa femme et ses deux enfants, ceux-ci âgés de deux et cinq ans. Ils viennent à peine de poser les pieds au Québec, après un voyage à vélo de six mois en Nouvelle-Zélande. C’était la deuxième fois qu’ils se rendaient dans ce pays pour capturer des images.
«Mon film était terminé et il avait été accepté par les Grands explorateurs dans sa première version, mais je voulais l’améliorer et aller chercher d’autres images. On peut toujours améliorer un projet, mais à un moment on finit par lâcher prise et dire : “Ce sera sa version finale, telle qu’elle est”», lance celui qui est d’abord photographe et qui est par la suite devenu conférencier, auteur et vidéaste.
Sur la scène de la Maison des arts, il présentera une ciné-conférence dans laquelle le pays, mais surtout ses paysages, sera mis à l’avant-plan. D’ailleurs, pour être en symbiose avec la nature, la famille a opté pour le vélo comme moyen de transport.
«Pour nous, le vélo c’est comme un mode de vie. J’ai traversé le Canada à vélo, une partie du Brésil et maintenant la Nouvelle-Zélande, fait savoir Bertrand Lemeunier.
C’est un des meilleurs moyens pour explorer un pays et aller à la rencontre des gens. Quand on est sur un vélo, tous nos sens sont aux aguets : on entend, on sent les odeurs, on prend le temps de regarder, on rencontre plus facilement les locaux. Chaque jour, tout devient possible».
Entre autres sujets, le film Au rythme de la nature abordera l’histoire du jeune pays, des populations maories aux premiers colons jusqu’à la création de la capitale nationale, Wellington. Bertand Lemeunier met également de l’avant les enjeux reliés à la biodiversité et les paysages tout aussi spectaculaires qu’incomparables de la Nouvelle-Zélande.
«C’est une destination qui fait rêver. Je pense aux volcans, aux parcs nationaux, aux montagnes… Et vivre l’expérience soi-même, c’est encore plus beau», se remémore-t-il.
Bertrand Lemeunier sera sur la scène de la Maison des arts le 12 janvier prochain.
Programmation des Grands explorateurs à la Maison des arts
- Corée du Sud, pays du matin calme – 8 septembre 2019
- Islande au gré des vents – 13 octobre 2019
- Paris, un an au fil des saisons – 24 novembre 2019
- Nouvelle-Zélande, au rythme de la nature – 12 janvier 2020
- Ethiopie sur la piste des origines – 9 février 2020
- Entre Danemark et Normandie sur la route des Vikings – 15 mars 2020
- Colombie, le nouvel eldorado – 5 avril 2020
