Une passion qui traverse le temps pour Luc Sylvain

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Par Frederic Marcoux
Une passion qui traverse le temps pour Luc Sylvain
Luc Sylvain. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

FOOTBALL. Même s’il a récemment cédé les guides du programme de football du Collège Saint-Bernard (CSB) à Mathieu Régimbal, Luc Sylvain est encore bien loin de la retraite.

«Je ne sais pas quand je vais arrêter, laisse entendre Luc Sylvain. Je trippe encore autant à faire ce que je fais. Ça m’allume encore énormément.»

Après plus de 30 ans dans le domaine, les durs plaqués, les sacs du quart, les victoires et les défaites ne semblent pas atténuer la flamme qui l’anime lorsqu’il parle de sa passion. En poste depuis 2016 au sein de l’équipe de football du Vert & Or de l’Université de Sherbrooke, l’entraîneur-adjoint qui s’occupe également des quarts-arrière préférait se concentrer sur cette position en particulier pour la suite de sa carrière.

«À mon âge, ça ne me tente plus de coordonner, ça ne me tente plus d’être entraîneur-chef. C’est une des raisons d’ailleurs qui explique pourquoi j’ai quitté le CSB. Pour ce qui est du côté administratif du sport, j’avais le sentiment d’avoir fait le tour du jardin. Ce que j’adore à Sherbrooke, c’est que je m’occupe des quarts-arrière, je prépare mes pratiques et je regarde des séquences vidéo pour eux. Je n’ai pas à m’occuper du côté académique et du côté administratif. Pour moi, c’est du bonbon», explique l’homme de football qui fêtera son 61e anniversaire de naissance dans quelques semaines.

Le Drummondvillois aime le sentiment de devoir se surpasser pour des jeunes dévoués. Ces étudiants-athlètes ont souvent une douzaine d’années d’expérience derrière la cravate, ce qui ajoute au défi d’un entraîneur.

«Je peux me faire challenger par les joueurs et c’est un beau défi. Je trouve que j’ai la plus belle des jobs. Je trippe avec eux et je leur lève mon chapeau. Ils font minimalement 30 heures de foot par semaine et ils doivent réussir à l’université. C’est fou ce qu’ils font. Je travaille avec des jeunes qui font des sacrifices et qui accordent beaucoup de temps à la préparation. Aujourd’hui, tu n’as pas le choix de t’adapter. Ils sont comme nous étions à l’époque, sauf qu’ils nous challengent beaucoup plus à cause de l’information qui est accessible», souligne l’ex-entraîneur-chef des Voltigeurs du Cégep de Drummondville au téléphone.

À Sherbrooke, le passionné doit se relever les manches. Il aura à travailler avec trois jeunes pivots. Plus que jamais, Luc Sylvain a le sentiment de pouvoir former le prochain quart-arrière qui pourrait faire la pluie et beau temps en Estrie pour quelques années. Les dernières années ont été particulièrement difficiles après la fin de la carrière de Jérémi Roch, l’un des meilleurs quarts-arrière dans l’histoire du circuit universitaire canadien.

«On a mal préparé l’après Jérémi Roch, reconnaît Luc Sylvain. À la décharge des entraîneurs qui étaient là à l’époque, c’est difficile de signer des gars quand on peut seulement leur offrir d’être sur le siège du passager.»

Ses souvenirs

Lorsqu’on lui demande quel est le plus beau souvenir de son passage à la tête du programme sport-études du CSB, Luc Sylvain fait abstraction des saisons gagnantes et des trois conquêtes du Bol d’or. L’aspect humain transcende les résultats sur le terrain.

«Mes plus beaux souvenirs sont lorsque j’ai vu des gars graduer sur les bancs d’école à cause du football. C’est beau de voir l’impact du sport dans la vie d’un jeune qui va travailler fort à l’école pour garder sa position dans l’équipe. Ces jeunes deviennent des hommes et finissent par avoir un impact dans la société. C’est vraiment ça qui m’impressionne le plus en fin de compte», de conclure Luc Sylvain.

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