Fauve-Belle Bouchard a soif de victoires

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Par Frederic Marcoux
Fauve-Belle Bouchard a soif de victoires
Fauve-Belle Bouchard. (Photo : Gracieuseté)

DYNAMOPHILIE. Deux médailles de bronze et le quatrième rang mondial de sa catégorie au classement général n’ont pas rassasié Fauve-Belle Bouchard. Elle vise l’or dès l’an prochain.

À sa première participation au Championnat du monde de dynamophilie le 9 juin dernier en Suède, Fauve-Belle Bouchard, 18 ans, a le sentiment que le sommet est à sa portée dès l’an prochain. Cadette de la catégorie 18 à 24 ans, la Drummondvilloise croit qu’elle aurait pu s’imposer davantage.

«Ça s’est bien passé, mais je suis un peu déçue  de ma performance, explique la principale intéressée. Les entraîneurs ont voulu jouer “safe” avec moi pour offrir une médaille au Canada en limitant les charges pour s’assurer que je récolte des points, en ne manquant aucun de mes trois essais.»

Elle a réussi un soulevé de terre («deadlift») de 385 livres, une flexion sur jambes («squat») de 352 livres, et un développé couché («bench press») de 203 livres. Fauve-Belle a gagné une médaille de bronze dans ces deux dernières catégories.  Au total, les 16 meilleures athlètes de partout dans le monde se sont disputé les honneurs.

«J’ai appris que là-bas tu représentes le Canada avant d’y aller sur le plan individuel. J’ai aussi gagné en expérience et j’ai appris que j’étais capable de gérer mon stress», indique-t-elle.

Le sommet l’an prochain

Pratiquant le sport depuis une année, Fauve-Belle a soif de victoires, même si elle figure déjà parmi les meilleures au monde de sa catégorie.

«Une médaille de bronze est loin d’être satisfaisante, lance son père, Jocelyn Bouchard, avec le sourire. Elle vise toujours le sommet. Ça m’a rendu fier d’elle quand je l’ai vu gagner deux médailles de bronze, même si je savais qu’elle n’était pas satisfaite.»

«Parce que je sais que je suis capable de faire plus», renchérit sa fille en riant.

Jocelyn Bouchard et Fauve-Belle Bouchard.

D’ailleurs, celle qui a pratiqué la gymnastique pendant plusieurs années avant de découvrir la dynamophilie a de grandes ambitions pour sa deuxième année. La jeune femme veut parfaire sa technique. Pour se donner les moyens de ses ambitions, Fauve-Belle recherchera toutefois des commanditaires dans les prochaines semaines. Une compétition mondiale peut lui coûter jusqu’à 6000 $.

«Je veux gagner les Championnats du monde l’an prochain, tranche-t-elle sans aucune hésitation. Les petits détails vont faire la différence. Je crois en mes chances pour les prochaines années.»

L’athlète, qui se décrit comme une grande travaillante, poursuit ses études au Cégep de Drummondville en sciences humaines dans le but de se spécialiser en psychologie sportive à l’université par la suite. Elle continuera la dynamophilie tant que son corps le lui permettra.

Un sport de puissance

La dynamophilie («powerlifting» en anglais) est une discipline qui mesure la force absolue en soulevant le plus de poids dans une répétition. Le sport se distingue de l’haltérophilie, grâce à des charges plus lourdes et une amplitude réduite. La dynamophilie consiste à exécuter trois épreuves : la flexion sur jambes («squat»), le développé couché («bench press») et le soulevé de terre («deadlift»).

Pour connaître du succès, Fauve-Belle Bouchard passe 12 heures au gymnase, sur une base hebdomadaire, en plus d’accorder une période de récupération à son corps. Elle fréquente une massothérapeute chaque semaine pour cette raison.

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