La douleur d’un capitaine

La douleur d’un capitaine
Nicolas Guay aura été capitaine des Voltigeurs pendant deux saisons. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. La déception pouvait facilement se lire sur le visage de Nicolas Guay, mardi soir, lors du gala de fin de saison des Voltigeurs. À la douleur encore vive de l’élimination de son équipe en demi-finale, un second choc s’est ajouté lorsque le capitaine a appris qu’il poursuivra sa carrière sous d’autres cieux.

À sa quatrième saison dans la LHJMQ, Guay était en mission. Dans une entrevue accordée à L’Express, le meneur du bataillon drummondvillois n’a pas caché son amertume devant la tournure des événements.

«C’est une grande déception pour tous les joueurs. Il n’y pas d’autres mots. On avait de grosses attentes, mais on n’y a pas répondu. Pourtant, on était liés et on avait une bonne chimie d’équipe. On s’attendait à aller jusqu’au bout et à soulever le trophée. On s’est donné corps et âme pour que ça marche, mais ça n’a pas suffi», a exprimé l’attaquant de 19 ans sur un ton dépité.

Comme plusieurs observateurs, Guay a identifié la défaite de 5-4 en prolongation dans le deuxième match contre les Mooseheads comme le tournant dans cette série.

«Si on avait tué la dernière punition ou si on avait gagné en prolongation, l’histoire aurait pu être différente. L’indiscipline nous a fait mal, mais notre voyage à Halifax ne nous a pas aidés non plus», a-t-il souligné.

Ayant établi des sommets personnels avec 40 buts et 87 points en 64 parties en saison régulière, Guay n’a pas été en mesure de produire à la même cadence en séries éliminatoires, où il a été limité à 3 buts et 10 points en 16 matchs. En demi-finale, le jeune homme a été freiné par un virus. «Je pense que j’ai fait un bon travail pendant la saison. En séries, ça s’est moins bien passé pour moi, mais je ne peux pas m’en vouloir. Je sais que j’ai tout donné. Je ne peux pas en vouloir à personne.»

Au cours des dernières semaines, des rumeurs envoyaient le capitaine des Voltigeurs chez le Phoenix de Sherbrooke, où il aurait rejoint son frère Patrick Guay en plus de se rapprocher du domicile familial à Magog. Quelques heures après le congédiement du directeur général Stéphane Desroches, TVA sports et RDS ont rapporté que Guay sera finalement échangé aux Sea Dogs de Saint-Jean contre un choix de deuxième tour et deux choix de troisième ronde.

Puisque la période des transactions ne s’ouvrira officiellement que la veille du repêchage, en juin, les Voltigeurs ont strictement défendu à leur joueur de commenter cette nouvelle. Ce dernier s’est néanmoins dit fier de son parcours de trois saisons à Drummondville, dont deux campagnes comme capitaine.

«J’ai représenté l’organisation de mon mieux. J’ai tout donné pour les Voltigeurs. Je voulais que ça marche. Je voulais être un leader. Ça a été vraiment spécial pour moi d’être capitaine de cette organisation-là», a conclu Nicolas Guay avec une pointe d’émotion dans la voix.

À lire également : 

Pierre-Olivier Joseph se sent mûr pour les pros

Lauzon : «J’y ai cru jusqu’à la fin»

Veleno et Beaudin font leur mea-culpa

Partager cet article