Desroches : «Le hockey peut être cruel»

Desroches : «Le hockey peut être cruel»
Stéphane Desroches en compagnie du président Éric Verrier lors de son embauche par les Voltigeurs, il y a près d'un an. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Stéphane Desroches n’a pas vu venir son congédiement, mais il part la tête haute. Son règne comme directeur général des Voltigeurs de Drummondville n’aura duré qu’une seule saison.

Remercié mardi avant-midi, Desroches est remplacé sur une base intérimaire par le vice-président des opérations hockey de l’organisation, Stéphan Leblanc. Son contrat de deux ans était encore valide pour une saison.

«Je ne m’attendais pas nécessairement à ça. On a connu une excellente saison. Je pars donc la tête en paix. J’ai fait le travail que j’avais à faire. L’équipe était bien outillée pour aller jusqu’au bout, mais les choses n’ont pas tourné du bon côté», a commenté Desroches en entrevue téléphonique.

Stéphane Desroches (Photo : Ghyslain Bergeron)

Visant les grands honneurs cette saison, les Voltigeurs ont vu leur chemin s’arrêter brusquement face aux Mooseheads de Halifax en demi-finale. De toute évidence, cette déception historique aura poussé l’organisation à réagir.

«Un carré d’as, ce n’est pas rien, même si ce n’est pas l’objectif ultime. C’est dur de gagner une coupe dans le hockey! Il n’y a jamais une équipe assurée de tout gagner. Le chemin n’est pas facile, même pour une puissance comme Rouyn-Noranda. Rendu en demi-finale, tout peut arriver. Malgré tout, notre équipe n’avait aucun complexe. J’ai la conviction qu’on serait sortis gagnants d’une série contre Rouyn», a fait valoir Desroches, qui a fait l’acquisition de Pierre-Olivier Joseph, Michal Ivan, Gregor MacLeod, Rémy Anglehart et Anthony Morrone via le marché des échanges au cours de la dernière saison.

«C’est dur de dire ce qui n’a pas fonctionné contre Halifax, mais chose certaine, le match numéro 2 a changé la série de bord. On était sur le point de prendre l’avance 2-0 dans la série. Même en perdant les matchs à Halifax, on avait encore l’avantage de la glace. Et devant nos partisans, on était pratiquement imbattables. Au bout du compte, c’est un petit détail qui a fait pencher la balance.»

Avant d’être nommé dg des Voltigeurs en mai 2018, Desroches avait agi comme bras droit de Dominique Ducharme au deuxième étage de l’organisation pendant deux saisons. «Pendant trois ans, on a travaillé pour bâtir cette équipe pièce par pièce. Le but était clair : on voulait en faire une équipe championne. On a accompli ce travail en équipe, même si aujourd’hui, c’est moi qui encaisse le coup», a souligné celui qui a succédé à Ducharme lorsque ce dernier a fait le saut avec les Canadiens de Montréal.

Aux yeux de certains observateurs, l’inexpérience des entraîneurs derrière le banc des Voltigeurs pourrait avoir été un facteur dans l’élimination de l’équipe. Plus jeune pilote à travers la LHJMQ, Steve Hartley était appuyé dans ses tâches par Steve Bégin et Ryan Falkenham pour guider les Rouges jusqu’à la terre promise. Un argument que Desroches rejette du revers de la main.

«Je n’embarque pas là-dedans! Steve Hartley possède une expérience d’une douzaine d’années dans le coaching, que ce soit comme adjoint de Dominique Ducharme et en chef dans le midget AAA. Quant à Steve Bégin et Ryan Falkenham, ils ont beaucoup de bagages dans le hockey. Ce sont des entraîneurs d’une valeur inestimable pour l’organisation», a-t-il insisté.

«J’ai adoré travailler avec les entraîneurs, les recruteurs et les administrateurs en place. Tout le monde dans cette organisation a la réussite des Voltigeurs à cœur. J’ai beaucoup de respect pour eux. Je leur lève mon chapeau et même si je ne suis plus là, je leur souhaite que ça continue», a ajouté l’ex-dépisteur de l’Armada de Blainville-Boisbriand.

Ayant mis en veilleuse sa carrière d’enseignant dans une école secondaire de Joliette, d’où il est originaire, Stéphane Desroches ne sait pas ce que l’avenir lui réserve. L’homme de hockey souhaiterait néanmoins poursuivre son aventure au sein dans la LHJMQ.

«Je ne suis pas du genre à m’en faire avec l’avenir. Je ne ferme aucune porte. J’ai adoré mon expérience avec les Voltigeurs. Être dg d’une équipe junior, c’est une expérience enivrante. Si d’autres opportunités se présentent devant moi, c’est certain que je vais écouter.»

«Le hockey, c’est un monde agréable, mais c’est aussi un monde qui peut être cruel, a-t-il poursuivi. Malgré le choc de ce matin, je retire du positif de mon expérience. En tant que dg recrue, j’ai beaucoup appris. Même après 10 ou 15 ans dans le hockey, c’est important de continuer d’apprendre et de s’améliorer. J’ai emmagasiné un bon bagage d’expérience durant mon passage à Drummondville. Ce sera bénéfique pour la suite des choses, j’en suis certain.»

Guay et Desruisseaux échangés

Cédric Desruisseaux. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Selon les journalistes Mikaël Lalancette et Stéphane Leroux, deux vétérans  attaquants des Voltigeurs seront échangés au cours des prochaines semaines. Le capitaine Nicolas Guay passera aux Sea Dogs de Saint-Jean en retour d’un choix de deuxième ronde ainsi que de deux choix de troisième tour. Le Magogois, qui célèbrera bientôt ses 20 ans, a établi des sommets personnels avec 40 buts et 87 points en 64 parties la saison dernière.

Quant à Cédric Desruisseaux, il sera troqué aux Islanders de Charlottetown en retour d’un choix de deuxième ronde en 2021. L’ailier originaire de Warwick a amassé 34 points, dont 19 buts, en 59 parties en 2018-2019. Il sera âgé de 19 ans la saison prochaine.

Annonçant la reconstruction des Voltigeurs, ces deux transactions viennent notamment compléter l’acquisition de Pierre-Olivier Joseph. Elles seront officialisées en marge du prochain repêchage de la LHJMQ, qui aura lieu le 8 juin, à Québec.

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