Se lancer en affaires, mais par où commencer?  

Se lancer en affaires, mais par où commencer?  
Camille Dion a jasé avec L’Express des défis et des opportunités en entrepreneuriat. (Photo : Ghyslain Bergeron)

JEUNES ENTREPRENEURS. «Par où commencer?», voici la question la plus couramment posée par les jeunes entrepreneurs lorsqu’ils veulent se lancer en affaires, selon Camille Dion, présidente de la Jeune Chambre de commerce de Drummond (JCCD).

Selon elle, le réseau est très important dans ce milieu, et ce, pour toutes sortes de raisons. «Le défi pour eux est de savoir par où commencer et surtout vers qui se tourner. Parfois, les jeunes entrepreneurs n’ont pas toutes les ressources nécessaires pour bien démarrer. C’est certain qu’à la JCCD, nous prônons beaucoup le réseautage grâce à des événements. Nos membres nous appellent pour nous demander à qui se référer dans une telle situation», a-t-elle souligné.

Si la force d’un bon réseau est aussi importante, selon la présidente, c’est également pour s’assurer de ne pas développer une grande solitude. Un enjeu qui guette les entrepreneurs.

D’ailleurs, une enquête qui date de 2018, instiguée par le Regroupement des Jeunes Chambres de commerce du Québec, a traité du sujet. Parmi les 300 entrepreneurs sondés, 71,5 % d’entre eux ont révélé un niveau élevé de souffrance émotionnelle.

«L’entourage, formée majoritairement de gens qui ont des emplois à salaire, ne comprend pas toujours la réalité de se lancer en affaires. Souvent, ils ne s’en aperçoivent même pas, mais beaucoup d’entrepreneurs se sentent seuls. Par exemple, chaque année nous organisons une journée où les finalistes du concours Élan se retrouvent ensemble. Ils apprécient tous le fait de communiquer entre eux sur les défis quotidiens de l’entrepreneuriat. Ils se rendent compte qu’ils ne sont pas les seuls là-dedans, a ajouté Camille Dion. C’est important d’être bien entouré.»

Heureusement pour ceux que ça intéresse, le monde des affaires n’est pas composé que de défis, il est bondé d’opportunités. À l’ère moderne, les réseaux sociaux et la panoplie de technologies peuvent parfois user de leur magie.

Le futur est jeune

C’est le cas de Gabriel Bachand, copropriétaire de la marque de vêtements KATA, qui a affirmé avec assurance qu’il n’en serait pas là sans Instagram. Sur ce réseau social, près de 11 000 clients potentiels le suivent. Puis, jusqu’à tout récemment, il ne vendait que grâce aux commandes en ligne, faite via son site web.

«C’est certain que les médias sociaux et les boutiques en ligne permettent un potentiel de marché. Ça va au-delà d’un commerce ayant pignon sur rue», a expliqué Camille Dion.

Selon elle, il y a également d’importantes occasions à saisir dans tout ce qui est du domaine écologique et environnemental. «Les entreprises vertes, qui offrent une solution aux produits jetables, sont à la mode et tant mieux. On reproche beaucoup de choses au capitalisme, mais il a un grand potentiel pour devenir écologique», a-t-elle conclu.

Dans le cadre d’un reportage, L’Express a donné la parole à des jeunes entrepreneurs qui ont raconté comment ils se sont lancés en affaires, avec aucune expérience derrière la cravate. Chacun a témoigné de son parcours unique.

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