Terrains : la Ville vend plus souvent qu’elle en achète

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Par Jean-Pierre Boisvert
Terrains : la Ville vend plus souvent qu’elle en achète
Si un terrain devient disponible, la Ville a une réserve pour s’en porter acquéreur. (Photo : Archives Ghyslain Bergeron)

DÉVELOPPEMENT ­– Si Alexandre Cusson était un directeur général comme Marc Bergevin, on pourrait dire qu’il est plus vendeur qu’acheteur et qu’il est toujours prêt à faire des échanges!

C’est un peu ce qui ressort de ses commentaires lorsqu’il a été interrogé, au terme de l’assemblée du conseil municipal lundi soir, au sujet d’une somme de près de 4 millions de dollars que la Ville s’est réservée pour l’achat de terrains en 2019.

Mi-blagueur bien sûr, le maire a profité de l’expression «vendeur-acheteur», comme elle est employée au hockey à l’approche de la date limite des échanges, pour expliquer sérieusement que la Ville, contrairement à ce que laisse croire cette réserve de 3 900 000 dollars prévue pour l’achat de terrains, en vend plus souvent qu’elle en achète.

«C’est une réserve, dont le montant est semblable aux autres années, qu’on se donne pour faire l’achat de terrains qui deviennent disponibles. Évidemment, on ne dit pas telle adresse ou telle adresse, question de spéculation. Il n’y a pas nécessairement d’adresse non plus. La Ville a plutôt un rôle de collaborateur. L’argent peut servir par exemple à acheter, avec la MRC, la Forêt Drummond, ou des terrains résiduels d’Hydro-Québec, ou un terrain industriel que l’on va revendre ou une propriété comme la Fortissimo que l’on revend ensuite en une multitude de lots. Il peut y avoir aussi des échanges avec des institutions comme la Commission scolaire des Chênes. Il peut arriver aussi qu’un type de développement ne se réalisera pas et nous décidons alors de vendre. L’exercice ne sert pas à faire des profits on s’entend», a expliqué Alexandre Cusson.

À la question plus globale ayant trait à la disponibilité des espaces zonés blancs, qui permet un usage constructible, le maire affirme que Drummondville est une ville choyée.

«À comparer avec les villes de taille moyenne ou même des grandes villes qui sont souvent limitées, Drummondville est une ville des plus choyées en terme d’espaces zonés blancs. Nous avons beaucoup d’espaces de développement à court, moyen et long terme. Et même si on développait tous ces espaces d’ici 30 ou 40 ans, cela n’affecterait pas notre couvert boisé qui est environ de 40 %», a-t-il précisé, soulignant au passage que la volonté de la Ville est d’éviter l’étalement urbain.

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