FOOTBALL. Vincent Blanchard estime avoir fait bonne impression lors du camp de botteurs organisé par l’entraîneur américain Chris Sailer. Celui-ci a rassemblé quelques centaines d’athlètes de partout en Amérique, à Las Vegas, du 18 au 20 janvier dernier.
«Il y avait des exercices où les botteurs compétitionnaient entre eux. Pour ce qui est des placements, j’ai fini dans les 12 premiers et, pour les bottés de dégagement, j’ai fini dans les huit premiers. J’ai été le seul botteur à terminer dans le top 12 aux deux compétitions. Sur les bottés d’envoi, les entraîneurs sont venus me voir pour me dire que c’est moi qui avait fait le plus long du camp avec un botté de plus de 80 verges», a résumé celui qui est natif de Saint-Germain-de-Grantham.
Vincent Blanchard juge que ses nombreuses heures de préparation passées avant les Fêtes avec l’entraîneur Christopher Milo, un ex-botteur professionnel de la Ligue canadienne de football (LCF), lui ont permis de se démarquer.
«On travaille sur sa constance pour que ce qu’il fait devienne un automatisme, a souligné Christopher Milo. Il est rendu très fort. S’il manque un botté, il me regarde immédiatement et me dit ce qu’il aurait dû faire. J’en ai vu des botteurs et je pense vraiment qu’il a une jambe de calibre NFL. Une jambe comme ça, tu ne vois pas ça souvent et il faut essayer de la perfectionner».
Milo ignore ce que l’avenir réserve à son protégé. Ayant lui-même été approché par les Bruins de l’Université de la Californie à Los Angeles (UCLA) qui lui proposaient de venir jouer pour l’équipe de football, sans toutefois lui offrir une bourse d’études à sa première année, il est en mesure de conseiller Vincent Blanchard.
«Les offres pour les botteurs aux États-Unis sont quelque chose de rare, a poursuivi celui qui avait finalement choisi de représenter l’Université Laval. À l’époque, UCLA voulait que je paye une année scolaire à 65 000$ avant de m’offrir une bourse pour les années suivantes. Je n’avais pas cet argent-là. Par contre, si t’as le talent, la NFL va te trouver et rester au Canada n’est pas une mauvaise option.»
Christopher Milo a appuyé son raisonnement en citant le parcours de Laurent Duvernay-Tardif (Chiefs de Kansas City), Antony Auclair (Buccaneers de Tampa Bay) et de Mathieu Betts. Ce dernier attire d’ailleurs l’attention de quelques recruteurs américains, en prévision du prochain repêchage de la Ligue nationale de football (NFL), après avoir également évolué au Québec.
La NCAA en tête
Après avoir terminé sa dernière campagne avec l’équipe de football du Campus Notre-Dame-de-Foy (CNDF) en division 1 du circuit collégial québécois, Vincent Blanchard qui est âgé de 20 ans ignore pour quelle université il évoluera l’automne prochain. Même si plusieurs options s’offrent à lui, au Canada, celui qui a été sélectionné sur l’équipe d’étoiles pour une troisième année consécutive en division 1 rêve toujours d’évoluer dans la National Collegiate Association (NCAA), aux États-Unis.
«Je suis super satisfait de mon camp à Las Vegas. Ça s’est super bien passé, mais je n’ai même pas croisé d’universités de la fin de semaine. Il n’y a pas eu d’autres botteurs qui ont eu des pourparlers pour des offres. Je sais que j’ai la jambe qui peut me permettre de faire ce que je veux. La NCAA, c’est encore possible. Plusieurs entraîneurs qui ont joué NCAA et des jeunes de mon âge m’ont dit qu’ils étaient surpris que je n’avais pas eu d’offres aux États-Unis encore», a raconté Blanchard.
Ce dernier ne s’est pas encore donné une date limite pour prendre sa décision. Il envisage la possibilité de participer à un autre camp pour les botteurs, en Arizona, dans quelques semaines, pour attirer l’attention de recruteurs américains.
Au sujet de Vincent Blanchard, Chris Sailer a écrit sur le réseau social Facebook qu’il a un talent digne de la NFL et qu’il est «de loin» le meilleur espoir disponible à sa position.
