Steve Veilleux prête ses paroles au hockey mineur

Steve Veilleux prête ses paroles au hockey mineur
Steve Veilleux et Christian Gaudreault ont lancé la campagne de sensibilisation inspirée de la chanson Si on se t’nait à l’Olympia Yvan-Cournoyer. (Photo : Jonathan Habashi)

HOCKEY. Steve Veilleux raffole du hockey, mais il était loin de se douter que l’une de ses chansons servirait un jour d’outil de sensibilisation dans les arénas de sa ville natale. L’auteur-compositeur-interprète ne s’est toutefois pas fait prier lorsque l’Association de hockey mineur de Drummondville (AHMD) lui a proposé un partenariat.

Ainsi, par l’entremise des paroles de la chanson «Si on se t’nait», de l’album «Le vrai monde» (2011), les responsables de l’AHMD ont invité les jeunes joueurs et surtout leurs parents à réfléchir sur leurs comportements. Pour ce faire, des affiches ont notamment été installées dans les arénas de la ville. À la base, cette initiative est une idée du directeur technique de l’organisation, David Lizotte.

«Dans ses camps de sélection au début de la saison, David s’est servi de cette chanson-là pour faire entendre un message aux jeunes et aux parents. Les paroles s’appliquent tant au parcours d’un chanteur que d’un hockeyeur. Elles transmettent les valeurs et la philosophie qu’on prône à l’Association, c’est-à-dire le respect, le plaisir et le dépassement», a expliqué le président de l’AHMD, Christian Gaudreault.

«Le message, c’est que peu importe du milieu où on vient ou ce qu’on fait, si on se tient ensemble, on va arriver à de grandes choses. À l’Association, on tient mordicus à travailler en équipe. C’est une réflexion qu’on demande à nos parents», a ajouté Christian Gaudreault.

Touché par cette demande, Steve Veilleux a aussitôt accepté de s’associer à cette campagne. Le chanteur du groupe Kaïn s’est dit très fier de contribuer à cette cause à sa façon.

L’affiche qu’on peut voir dans les arénas. (Photo : Jonathan Habashi)

«Quand tu écris une chanson, tu ne sais jamais comment ça va être interprété ni où ça va atterrir. Évidemment, je n’ai pas écrit cette chanson-là dans l’esprit du hockey, mais je trouve que c’est une bonne idée. Les paroles font appel à la loyauté, à l’entraide et à l’entêtement. Tant mieux si un message écrit dans un tout autre contexte peut servir à un ralliement d’équipe», a affirmé Steve Veilleux.

«Je suis un gars de passion et d’émotions d’abord et avant tout, a ajouté l’artiste de 39 ans. Je gagne ma vie avec la musique depuis près de 20 ans avec ces deux traits de caractère là. On retrouve ces deux éléments dans le hockey et les sports d’équipe en général. Je trouve que c’est un bon match. Dans le hockey comme dans un band de musique, tu n’es jamais tout seul pour affronter les obstacles. Quand tu tombes, il y a toujours quelqu’un pour te donner la main et t’aider à te relever.»

Grand amateur de sports, Steve Veilleux joue encore au hockey aujourd’hui. Son fils pratique également le sport national du Québec.

«Le hockey, c’est une religion chez nous! C’est une passion que je cultive et qui me permet de décrocher. Au hockey mineur, on entend toute sorte d’histoires par rapport à la pression de la performance qui vient des parents, mais quand le sport reste un jeu, c’est très sain. Le hockey permet alors aux jeunes de se défouler, de se valoriser et d’apprendre la discipline», a fait valoir celui qu’on peut souvent apercevoir dans les gradins du Centre Marcel-Dionne lors des matchs des Voltigeurs.

Selon les responsables de l’AHMD, les comportements déplacés ou inappropriés des parents sont encore une réalité dans les arénas. Il s’agit d’ailleurs d’un cheval de bataille pour Christian Gaudreault.

«Il y a de gros gains dans ce dossier, mais il reste encore du travail à faire. Souvent, c’est un petit groupe de parents qui va faire mal paraître tout un sport. Avec de petites actions comme celle-là, on essaie de sensibiliser et d’éduquer les parents», a-t-il rappelé.

«Si on se donne la main, on va y arriver. En bout de ligne, notre association veut contribuer à faire de meilleurs humains, de meilleurs parents et de meilleurs travailleurs. Le hockey, c’est une école de vie, un tremplin qui va amener le jeune vers sa vie d’adulte. L’aréna devient un point d’attache où il y a un encadrement, mais il faut que le hockey reste un jeu et un plaisir», a conclu le président de l’AHMD.

Le groupe Kaïn lors d’une prestation sur la glace du Centre Marcel-Dionne dans le cadre du Tournoi international de hockey midget de Drummondville en 2015. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)
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