Une bonne nouvelle pour les éleveurs caprins

Une bonne nouvelle pour les éleveurs caprins
Maude Caron. (Photo : Photo : archives Frédéric Marcoux)

Plusieurs éleveurs caprins ont poussé un soupir de soulagement, il y a quelques jours, lorsque l’entreprise Liberté a décidé de revenir sur sa décision et de s’approvisionner auprès des producteurs du Québec. C’est le cas de Maude Caron, une éleveuse de chèvres de Notre-Dame-du-Bon-Conseil.

Liberté transforme 17% du lait de chèvre québécois. Même si la situation est de meilleur augure qu’il y a quelques semaines, Maude Caron refuse de crier victoire. La coopérative Agropur n’a toujours pas signifié sa volonté de s’approvisionner auprès de producteurs de la Belle province.

«On a reçu les demandes en termes de volume des usines. On n’a toujours aucune nouvelle d’Agropur qui occupe 30% de notre marché. De son côté, la laiterie Chalifoux baisse ses commandes de 25%, tandis que Saputo et Liberté renouvèlent à peu près avec la même quantité de lait que l’an passé, résume Maude Caron. C’est une très bonne nouvelle, mais on espère qu’Agropur se branche bientôt.»

«Liberté insistait sur les mêmes points que Saputo : la qualité du produit et une baisse de prix aux producteurs. Liberté veut aussi un approvisionnement plus régulier», poursuit-elle.

Maude Caron est d’avis que l’industrie laitière caprine devra revoir ses façons de faire, en ce qui a trait au transport du produit vers les usines. Les éleveurs devront assurer que l’offre puisse répondre aux demandes des transformateurs. Le prix de base versé aux producteurs caprins passera de 1,11$ du litre à 1$, le 1er janvier prochain.

«Ça va être une importante réorganisation du transport, croit-elle. Les usines ont pris des mauvais plis en ne nous demandant pas la même quantité de lait. On va devoir travailler très fort, mais les usines aussi devront mettre de l’eau dans leur vin. Il faut travailler ensemble pour que tout le monde soit content.»

Maude Caron se réjouit du soutien de la population qui supporte les industries laitières québécoises. Elle croit que les éleveurs caprins devraient se doter d’un système comme la vache bleue présente sur les produits du Québec à l’épicerie.

«Agropur se fait ramasser sur les médias sociaux pour avoir tourné le dos aux produits locaux, informe-t-elle. Ça va être important de continuer à sensibiliser les gens à l’achat local.»

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