La ferme Les Deux L bâtie avec un désir d’autosuffisance

La ferme Les Deux L bâtie avec un désir d’autosuffisance
Hélène Larouche, François Latulippe et leur fils, Jean-Martin, vivent pratiquement grâce à leurs récoltes et les animaux qu’ils élèvent. (Photo : Erika Aubin)

SAINT-FÉLIX-DE-KINGSEY. Hélène Larouche et son mari, François Latulippe, vivaient à Laval, sur la Rive-Nord de Montréal, lorsqu’ils ont décidé de changer drastiquement leur mode de vie pour la campagne.

En 2012, ils ont donc vendu la compagnie familiale et leur maison en banlieue et ils ont déménagé sur la ferme qu’ils avaient achetée l’année précédente, à Saint-Félix-de-Kingsey. Leur plus grand rêve était de devenir une famille autosuffisante sur le plan alimentaire.

«En déménageant ici, nous avons fait l’achat d’une tranquillité. Fini les bouchons de circulation et le stress de la ville», lance M. Latulippe. «Au début, on produisait surtout pour nous. Puis, j’invitais nos amis et la famille à manger et on leur servait des plats préparés avec les produits de notre ferme. Après quelque temps, nous produisions assez pour vendre dans les marchés», raconte Mme Larouche qui a ouvert ses portes à L’Express. La famille n’a pratiquement plus besoin d’aller à l’épicerie hormis pour y acheter du papier de toilette ou d’autres produits hygiéniques.

Vivre de sa terre

Les époux, avec l’aide de leur fils, Jean-Martin, cultivent une vaste gamme de produits maraîchers. Ils vont les vendre dans deux marchés de la région ou ils utilisent les récoltes pour préparer des petits plats cuisinés tels que du ketchup aux fruits ou encore de la soupe.

Ils ont aussi plusieurs animaux d’élevage : poulets, cochons, dindons, canards, vaches Highland, moutons, brebis, etc. Ils vendent la viande dans des boucheries ou l’utilisent pour faire des tourtières, des saucisses, des cretons ou autres recettes que Mme Larouche cuisine. «L’an passé, j’ai publié sur Facebook une photo de moi qui préparais des tourtières. En cinq minutes, j’en ai vendues une quinzaine. Je prends mes recettes dans les livres de grand-mère ou sur internet et je les modifie en fonction des produits que j’ai sous la main», explique Mme Larouche.

M. Latulippe et Mme Larouche possèdent aussi une petite boutique, sur leur terrain, où ils vendent leurs récoltes, des plats cuisinés et de la viande. La modeste boutique est ouverte presque en tout temps, mais ils conseillent de téléphoner pour assurer une présence.

Mme Larouche aimerait que les gens connaissent davantage les viandes plus raffinées. «Nos vaches Highland donnent de la viande avec moins de cholestérol qu’une viande ordinaire. Certains pensent aussi que l’agneau goûte la laine. Puis, quand ils dégustent notre viande, ils se rendent compte que c’est délicieux», souligne-t-elle. À ce commentaire, son mari ajoute : «C’est important de faire découvrir les produits artisans qui proviennent du Québec.»

Les vaches highlands donnent une viande moins grasse, mais plus dispendieuse pour le consommateur.

D’ailleurs, ils tentent de diversifier leur offre en activités agrotouristiques. La ferme Les Deux L participera prochainement à la Balade gourmande, un événement qui propose aux visiteurs de rencontrer des producteurs transformateurs passionnés ainsi que des dégustations des produits de qualité.

Les deux passionnés font aussi partie de Terroir en VR, un réseau de stationnements VR gratuits pour une nuit chez des producteurs du terroir au Canada. Le nombre de visiteurs augmente au fil des années et ils sont fiers de contribuer à faire connaître les produits d’ici.

Mme Larouche cultive une vaste gamme de produits maraîchers dans une serre ainsi que dans ses jardins.

(NDLR) Tout au long de l’été, L’Express proposera à ses lecteurs de découvrir l’ensemble des municipalités de la MRC de Drummond, mais par l’entremise de producteurs locaux qui font dans la différence. Misant sur la qualité de leurs productions, ces passionnés de l’agriculture n’ont qu’un seul objectif : rehausser la saveur et les couleurs de vos assiettes estivales.

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