Se nourrir d’espoir pour vaincre le cancer

Se nourrir d’espoir pour vaincre le cancer
Isabelle Cantin. (Photo : (Photo Frédéric Marcoux))

TÉMOIGNAGE. «Il y a de l’espoir! Il n’y en a peut-être pas gros, mais il y en a. C’est important parce que si tu n’as pas d’espoir, tu ne peux pas vivre.» La Drummondvilloise Isabelle Cantin est d’avis que cette philosophie lui a permis de prendre le dessus sur un cancer généralisé.

«Je n’ai pas encore déjoué les pronostics, mais ça s’en vient», lance d’emblée Isabelle Cantin. La mère de deux enfants est passée par toute la gamme des émotions en 2017. En janvier 2017, elle a commencé à ressentir des maux de dos. Le mois suivant, elle s’est réveillée avec de la difficulté à respirer, avant de se diriger à l’hôpital de Drummondville. Les médecins ont ensuite entrepris des recherches. Ils ont trouvé des métastases sur son foie et sur sa colonne vertébrale. Le 10 mars 2017, elle recevait donc le diagnostic d’un cancer généralisé.

«J’étais à l’aube de mes 47 ans, je me fais annoncer ça. Comment on vit avec ça dans les jours qui suivent ? Je ne le sais pas. Tu es en petite boule pendant trois mois et tu ne veux pas voir personne. On veut juste être entouré de sa famille et de ses amis. En mai, j’ai su que cela avait commencé avec le cancer du sein. En juin 2017, le Relais pour la vie a été très difficile pour moi, car je venais de recevoir mon diagnostic. Je faisais face à ma mort.»

Se relever la tête

Isabelle Cantin a refusé de se laisser abattre. Après avoir reçu le diagnostic, elle a complètement changé son alimentation. Elle se nourrit désormais presque exclusivement de fruits et de légumes crus. Elle soutient qu’elle s’alimente «à base de plantes». À l’occasion, il lui arrive de manger une pizza, mais celle-ci est végétalienne. Sa famille l’a accompagnée dans ce virage santé. La principale intéressée a aussi commencé à consulter une psychothérapeute qui lui a finalement donné de l’espoir dans une des périodes les plus sombres de sa vie.

«J’ai perdu mes sourcils à cause de la chimiothérapie, mes cheveux et mes cils, ce qui est extrêmement difficile pour une femme. T’as l’air malade, alors que tu n’es pas tant malade. Les gens te prennent en pitié et ça c’est très difficile. J’ai aussi changé toute mon alimentation durant cette même période. J’ai perdu 35 lbs. Du 12 septembre au 12 décembre, j’ai mangé seulement des aliments crus. Je ne me suis jamais sentie aussi bien de toute ma vie et je vais recommencer ça bientôt.»

Selon elle, une personne qui souhaite guérir du cancer doit d’abord faire la paix avec elle-même. Ses recherches au sujet de la maladie lui ont permis de découvrir par hasard le site chrisbeatcancer.com. L’homme derrière le site prétend avoir vaincu le cancer en changeant son alimentation et en ayant fait quelques ajustements dans sa vie.

«Je suis convaincu qu’un cancer commence par un choc sur le plan émotif. Je sais quel événement a causé ça dans ma vie. Si tu veux guérir, il faut que tu trouves quel est le problème sur le plan émotif», croit Isabelle Cantin.

Certaine que le cancer ne l’emportera pas

«La maladie n’a jamais progressé, se réjouit-elle. J’ai fait trois mois de chimiothérapie et la grosseur des métastases a diminué. Le cancer est encore en moi, mais je sais que je vais mourir de quelques choses d’autres. J’ai changé beaucoup sur le plan personnel.»

Elle se rappelle que dans le passé, «elle avait l’impression de regarder les autres vivre leur vie» sans être en mesure de s’accomplir. À son arrivée à Drummondville, il y a une dizaine d’années, elle avait arrêté de travailler pour s’occuper de ses enfants. Isabelle Cantin a recommencé à s’impliquer sérieusement au travail au sein de la compagnie Arbonne.

«J’avais un diplôme en technique de bureau et je n’avais pas le goût de recommencer à travailler dans ce domaine-là. Arbonne me permet d’avoir une vie sur mesure. Je travaille 15 heures par semaine. Ça fait quatre ans que je travaille pour eux. Avant mon diagnostic, je le prenais comme un loisir. Je me suis sentie mieux quand j’ai pris ça comme une business. J’ai pris confiance et j’ai dégagé ça.»

Depuis septembre, Isabelle Cantin n’a plus de chimiothérapie. Elle prend toutefois plusieurs médicaments pour l’aider à combattre les métastases. En 2018, elle était la survivante d’honneur au Relais pour la vie à Drummondville. Elle fait de sport tous les jours pour garder la forme. Après avoir traversé la tempête, Isabelle Cantin a maintenant confiance de connaître ses petits-enfants dans quelques années.

 

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