FINANCEMENT. Malgré une baisse relative du rendement de certaines activités, la Fondation de la Tablée populaire a réussi à atteindre les objectifs fixés pour la campagne annuelle de financement, laquelle a permis de récolter une somme considérable de 585 000 $.
Une saine gestion administrative très serrée a permis de réduire certaines dépenses, permettant ainsi à la fondation de dépasser légèrement l’objectif de 584 000 $. Il s’agit d’un montant de près 10 000 $ supplémentaire, comparativement à la précédente campagne qui s’était terminée avec un résultat net de 577 000 $.
Dave Beaunoyer, président d’honneur de la campagne de financement, a constaté que la communauté d’affaires de la grande région de Drummondville, de même que de la population en général, avait, une fois de plus, répondu à l’appel.
Il a ajouté que la population a encore grandement besoin des services de la Tablée populaire, même si la région affiche son meilleur taux d’emploi depuis 2009.
«Les gens n’ont jamais autant travaillé, mais c’est drôle, ils n’ont en même temps jamais eu autant besoin d’aide. Il y a encore de nombreuses personnes, incluant de jeunes familles, qui sont confrontées à la pauvreté sous toutes ses formes. C’est donc pour elles que je continuerai d’appuyer les démarches entreprises par la direction afin de consolider et accroître les revenus provenant de nos précieux partenaires d’affaires», souligne-t-il.
Notons que sur les 585 000 $ amassés, 224 000 $ sont dédiés au service des P’tites boîtes à lunch, un geste permettant à des centaines d’enfants d’avoir un repas complet le midi à l’école. D’autre part, la loto-maison L’Union-Vie est l’activité la plus payante. L’an passé, elle a permis de verser un profit net de 145 000 $ à la fondation.
L’objectif net pour 2018-2019 est de 555 000 $. Même si l’économie roule à plein régime, et malgré les résultats positifs affichés cette année, la direction de la Fondation a préféré y aller d’un montant d’un niveau semblable à celui de l’an dernier. Ce qui n’empêchera toutefois pas cette dernière de déployer tous les efforts nécessaires pour atteindre de nouveaux sommets, au bénéfice des moins nantis de la région.
Un nouveau président
Par ailleurs, cette 24e campagne de financement est marquée par le départ du président de la Fondation de la Tablée populaire, François Beaudoin, et l’arrivée de son successeur Étienne Durand.
Absent lors de la conférence de presse, M. Beaudoin, qui quitte après 18 ans d’implication au sein du conseil d’administration, a indiqué, par l’entremise d’un texte de remerciements, qu’après avoir accepté la présidence, il s’était donné deux objectifs principaux : améliorer la situation financière et la gestion de l’organisme, en plus d’assurer la pérennité du volet des P’tites boîtes à lunch. Affirmant que ces deux objectifs sont atteints, il part ainsi avec un sentiment de fierté et de gratitude.
«Je pars avec le sentiment du devoir accompli, mais, surtout, avec la conviction que mon successeur, avec l’appui des autres membres du conseil et des employés de la Fondation, permettra à notre clientèle de bénéficier encore longtemps des services de la Tablée populaire et des P’tites boîtes à lunch», expose-t-il à l’écrit, tout en remerciant la population de la région pour son soutien, mais aussi l’équipe de la Tablée populaire et, bien sûr, le conseil d’administration.
De son côté, le nouveau président, Étienne Durand, affirme savoir qu’il enfile de très grandes chaussures et qu’il le fait très humblement.
«L’implication de François Beaudoin est impressionnante en durée mais aussi en intensité (…) j’ai [pu apprendre] à quel point une personne pouvait s’investir corps et âme dans une cause, et ce, de façon totalement désintéressée. Je trouve ce geste tout à fait admirable et cela fait très certainement partie de mes motivations qui me poussent aujourd’hui à m’impliquer à mon tour en prenant sa relève», soutient celui qui est, dans la vie de tous les jours, directeur des communications à Mon Réseau Plus, une association de massothérapeutes.
Au cours de son mandat, M. Durand veillera notamment à maintenir, avec les autres membres du CA, l’excellente santé financière évoquée par M. Beaudoin.
«Il y a beaucoup de travail à faire au cours des prochaines années, dont conserver l’excellente santé financière de la fondation, assurer la continuité des activités de financement et évaluer les possibilités de développement. À ce sujet, on étudiera dans les prochains mois ce qui sera le plus efficace pour l’organisme», conclut-il.
