À propos de la future promenade longeant la rivière Saint-François (Tribune libre)

À propos de la future promenade longeant la rivière Saint-François (Tribune libre)
Lettre ouverte (Photo : Photo Deposit)

Lors de la séance du Conseil municipal du 4 juin dernier, nous avons demandé à prendre connaissance des plans élaborés pour la création d’une promenade entre le pont de La Traverse et le pont de l’autoroute 20, que j’appellerai ici Promenade St-François.

Monsieur Philippe Mercure nous recevait donc à l’Hôtel de Ville vendredi, le 8 juin, à 13h.

À la lecture des différentes planches, les questions que nous avons pu poser et les réponses que nous en avons obtenues, nous croyons que quelques observations s’imposent. Nous en faisons les recommandations que voici.

LA SÉCURITÉ

Il serait important que les promeneurs aient accès à un ou deux postes téléphoniques d’urgence installés sur le parcours de la promenade, comme il en existe ailleurs (autoroutes, parcs, espaces publics, etc.). Ils pourraient être très utiles pour les piétons qui s’aventureront sur un parcours long de 2,5 km.

Nous avons été informés qu’il y aurait de l’éclairage au sol. Demeurera-t-il en fonction la nuit ? Est-ce que le lieu sera patrouillé ? Y aura-t-il des heures d’accès à la promenade ? Que prévoyez-vous ?

L’EAU

Tous connaissent les méfaits, pour l’environnement, que constitue l’utilisation des bouteilles d’eau à usage unique ; un panneau, à l’entrée de la promenade, devrait en interdire l’utilisation. D’où l’importance d’installer 1 ou 2 buvettes sur le parcours avec la possibilité de remplissage de gourdes.

REPOS

L’aménagement de la promenade devrait inclure des bancs de repos, surtout pour les piétons, ainsi que des poubelles.

LA PÉRENNITÉ

On nous a informés qu’il n’y aurait qu’une excavation de surface (le mot utilisé par M. Mercure est « grattage ») dans le but de ne pas briser les racines des arbres qui vont longer la promenade. Par la suite, on utiliserait un recouvrement d’asphalte, ce qui nécessitera bien entendu l’utilisation de machineries lourdes. On nous a informés que cette réalisation serait assurée pour une durée de 15 à 20 ans.

Or, dans la vie de tous les jours, nous expérimentons tous combien nos chemins de bitume sont endommagés par les périodes fréquentes de gel et de dégel, provoquant des affaissements de sol, des nids de poule, des effritements de bitume, des vallonnements, etc. Qu’en sera-t-il d’une promenade pour laquelle les assises seront peu profondes ? Sans compter les inconvénients causés par l’utilisation d’une machinerie lourde pour sa construction, sa réparation et son entretien quatre saisons.

Aussi nous demeurons convaincus que la promenade St-François devrait être construite en bois imputrescible, par exemple en bois torréfié qui a l’avantage d’être hydrophobe (on utilise souvent ce type de bois pour la fabrication des quais). Le Québec en produit et même pas très loin de Drummondville. Installée sur des pieux, avec une structure légèrement surélevée, la promenade serait écologique, sans dommage pour les réseaux racinaires. De plus, son entretien serait moins coûteux qu’un chemin d’asphalte dont les assises, comme le rappelait M. Mercure, sont peu profondes. Remplacer une ou deux planches est plus facile et moins onéreux que de retirer un bout d’asphalte endommagé et de le raccommoder avec le reste.

Le bois, un matériau noble, se marie très bien avec la vocation de cette promenade qui traversera des espaces de grands feuillus et de conifères centenaires. Le bois prend de la patine avec le temps ; ce n’est pas le cas du bitume qui, de surplus, vieillit mal.

La beauté est une richesse. Prenons le temps de bien faire les choses.

Nous n’avons pas été invités à formuler ces recommandations mais nous tenions, en tant que citoyens responsables, à vous les faire connaître. Nous osons espérer que vous les prendrez en considération.

Michelle Théroux

Bernard O’Bready

 

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