Guichet d’accès à un médecin de famille : une lente machine

Guichet d’accès à un médecin de famille : une lente machine
(Photo : Deposit)

Le Guichet d’accès à un médecin de famille (GAMF) est trop bureaucratique : c’est ce que déplore un citoyen, Sylvain Janelle.

Tout a commencé en avril 2016, moment où Sylvain Janelle s’est inscrit au Guichet d’accès à un médecin de famille (GAMF). «Mon médecin a quitté vers Montréal, et je souhaitais continuer à consulter ici. Celui que ma femme consulte étant près de la retraite, c’était plus logique pour moi de faire la demande», raconte le citoyen de Saint-Cyrille-de-Wendover.

Le délai moyen avant de pouvoir être jumelé à un médecin pour quelqu’un étant en bonne santé, comme Sylvain Janelle, est de 374 jours d’après le GAMF.

«Je m’attendais à devoir patienter un peu. C’est normal», précise M.Janelle.

En décembre 2017, il apprend qu’il existe un guichet régional à l’hôpital Sainte-Croix, auquel il se rend afin de savoir si son dossier progresse.

«J’ai appris qu’un médecin de famille m’avait été assigné depuis quelques semaines. J’ai donc appelé pour prendre rendez-vous, qu’on m’a donné environ 15 jours plus tard.»

Quand la clinique a appris que M.Janelle était un nouveau patient, le rendez-vous a été annulé. «On m’a dit que je devais attendre leur appel.» À ce jour, M.Janelle n’a pas eu de retour d’appel.

Vers le 16 février 2018, le citoyen reçoit chez lui le Formulaire d’inscription auprès d’un médecin de famille de la Régie de l’assurance-maladie du Québec.

«C’est la même information que j’ai reçue au départ, soit qu’un médecin de famille m’a été assigné. Ça vient tout confirmer», estime-t-il. C’est très bien spécifié sur le document que Sylvain Janelle a 30 jours pour acheminer le formulaire dûment rempli à la clinique médicale, sinon quoi il devra recommencer le processus du début. La signature du docteur doit également être apposée à la fin du document.

«Ma conjointe est allée porter le formulaire trois jours plus tard, soit le lundi suivant. J’ai tenté de prendre rendez-vous dans l’après-midi, après que mes documents se soient rendus sur place», dévoile le Cyrillois.
Résultat : il attend toujours l’appel de la clinique, ce qui pourrait prendre encore plusieurs mois, voire des années. «On m’a indiqué que ce serait probablement d’ici quelques mois, mais je n’ai aucune garantie.»

En ce moment, cela fait environ deux ans qu’il est sur la liste d’attente du Guichet, et même si cela fait six mois qu’il a été assigné à un omnipraticien, il n’a toujours pas réussi à obtenir un rendez-vous de routine. «Est-ce que je vais devoir attendre d’être malade ?»

Ce que Sylvain Janelle déplore, c’est le côté très bureaucratique du guichet. «Je suis pompier à temps partiel dans ma municipalité. Les risques de cancer et de maladies graves sont quand même élevés, et on en parle beaucoup depuis quelques temps. Je ne veux pas attendre d’être malade, et au lieu d’encourager à prévenir, on préfère guérir. Je comprends que ce n’est pas évident et que les médecins sont occupés, mais c’est de la santé des gens dont on parle. Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas avec ce guichet-là.»

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