Rien n’arrête Simoneau et les Voltigeurs

Rien n’arrête Simoneau et les Voltigeurs
Inspiré, Xavier Simoneau a de nouveau guidé les Voltigeurs à la victoire, samedi soir, au Centre Marcel-Dionne. (Photo : Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Que ce soit à travers un festival offensif ou une guerre d’usure défensive, les Voltigeurs sont capables de venir à bout des meilleures équipes de la LHJMQ… et Xavier Simoneau est souvent au centre des hostilités.

L’équipe de l’heure dans le circuit Courteau a de nouveau prouvé sa polyvalence en blanchissant les Huskies 2-0, samedi soir, au Centre Marcel-Dionne, prolongeant ainsi sa séquence victorieuse à six parties. Incroyable, mais vrai : la jeune troupe de Dominique Ducharme (17-7-1-1) s’est hissée en tête du classement général, sur un pied d’égalité avec l’Armada de Blainville-Boisbriand (17-4-2-0).

Au lendemain d’un spectaculaire gain de 6-5 à Victoriaville, le bataillon drummondvillois s’est regroupé défensivement après avoir pris les devants tôt dans la rencontre. Poursuivant sur sa formidable lancée, la recrue Simoneau a battu Samuel Harvey à deux reprises en avantage numérique en l’espace de cinq minutes. Auteur de 26 arrêts, Olivier Rodrigue a décroché un deuxième jeu blanc en l’espace d’une semaine.

«On vient de battre trois bonnes équipes de trois façon différentes. Hier, c’était un match plus ouvert qu’on a fini en force. Ce soir, c’est notre première période qui a été notre meilleure, peut-être notre meilleure de l’année», a analysé Dominique Ducharme en entrevue d’après-match.

Comme le veut la tradition, le premier but des Voltigeurs a déclenché un déluge de toutous sur la patinoire. (Photo Ghyslain Bergeron)

«On s’attendait à ce que les Huskies reviennent fort en deuxième, d’autant plus qu’ils n’avaient pas joué hier. On a pu voir que nos jambes avaient du millage, mais j’ai aimé la façon dont on est revenu en troisième», a ajouté le pilote des Voltigeurs.

Inefficaces depuis le début de la saison, les unités spéciales des Voltigeurs ont été parfaites face aux Huskies. Alors que l’attaque massive a frappé deux fois en cinq tentatives, l’unité de désavantage numérique a écoulé trois punitions, incluant un long cinq contre trois au deuxième vingt.

«En désavantage numérique, on est plus agressifs. En avantage numérique, on bouge mieux la rondelle et on attaque davantage le filet. Ça nous donne de meilleures chances de marquer», a fait observer Ducharme.

La soif de vaincre de Simoneau

Xavier Simoneau (Photo Ghyslain Bergeron)

Littéralement partout sur la patinoire, Xavier Simoneau a offert une autre performance digne des séries éliminatoires. Le petit guerrier de 16 ans a maintenant amassé sept points, dont quatre buts, à ses trois derniers matchs.

«Xavier ne s’assoira jamais sur ses lauriers. Le succès ne l’atteint pas. À chaque match, on peut s’attendre au même genre d’effort de sa part. Même s’il connaît des hauts et de bas, il demeure un compétiteur. Et plus l’enjeu est grand, meilleur il devient», l’a louangé Ducharme.

Le principal intéressé s’est dit à la recherche de plus de constance. «En revenant du Défi mondial, j’ai eu de la misère à retrouver mon rythme, mais l’équipe allait bien. Je vais encore connaître des hauts et des bas, mais je vais toujours continuer d’apprendre. Quand je garde mon jeu simple, j’ai du succès, mais je ne dois pas en faire trop», a-t-il expliqué.

Le numéro 81 a également eu de bons mots pour son protecteur, le robuste vétéran Morgan Adams-Moisan. «Il est comme mon père. C’est un gars d’équipe avant tout. Il prend les choses en charge et il est toujours là pour moi.»

Malgré leur inexpérience, Simoneau et les Voltigeurs impressionnent par leur caractère, leur maturité et leur acharnement au travail.

«On est jeunes, mais on est entourés par de bons vétérans. Comme équipe, on a une identité de compétiteurs et on veut devenir meilleurs chaque jour. On ne s’assoit pas sur nos succès. On est négligés par les experts : ils ne nous voient pas aller loin, mais ça nous donne envie de leur montrer le contraire», a confié Simoneau.

Les deux visages des Huskies

Olivier Rodrigue (Photo Ghyslain Bergeron)

Dominés 16-2 au chapitre des lancers lors de l’engagement initial, les Huskies (14-6-3-2) ont rebondi en s’imposant 24-8 dans cette facette durant les 40 dernières minutes de jeu. Un regain de vie qui n’a toutefois pas redonné le sourire à Gilles Bouchard.

«On a mal parti le match, peut-être parce qu’on n’a pas pu pratiquer ce matin à Sherbrooke. Notre routine a été changée et on n’était pas à notre mieux mentalement ni physiquement. On est devenu impatients et on a attrapé des pénalités», a dit le pilote des Huskies.

«En deuxième, on a retrouvé nos jambes. Plus le match avançait et plus on voyait les vrais Huskies. Au bout du compte, les unités spéciales ont fait la différence. On va apprendre de ça. La prochaine fois qu’on va les affronter, on va être prêt dès le départ.»

«Le crédit revient aux Voltigeurs, a ajouté l’entraîneur-chef des Huskies. C’est une équipe systématique et qui travaille fort. Ils jouent de la bonne façon.»

Ayant aggravé une vieille blessure la veille, Yvan Mongo n’a pas affronté les Huskies. «Ce n’est rien de majeur, mais on veut être patient avec lui. Il va revenir au jeu quand il sera à 100 % de sa forme», a précisé Ducharme.

Les Drummondvillois complèteront leur mois de novembre en recevant les Cataractes de Shawinigan (8-17-1-0), mardi soir.

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