Des enseignants inquiets interpellent les commissaires

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Par Cynthia Martel
Des enseignants inquiets interpellent les commissaires
(Photo : Depositphotos)

ÉDUCATION. Des professeurs affiliés au Syndicat de l’enseignement de la région de Drummondville (SERD) ont interpellé le conseil des commissaires de la Commission scolaire des Chênes (CSDC), mardi soir, en lien avec le temps de libération pour la correction des épreuves ministérielles (4e année) et les épreuves de fin d’année «commission scolaire» (2e année).

Dans un premier temps, est-il possible de lire dans le procès-verbal, la vice-présidente du SERD, Donna Lessard, a déploré que le temps de libération consenti pour la correction des épreuves obligatoires du Ministère (4e année) n’est plus suffisant alors qu’il l’était avant la vague de compressions subie au cours des dernières années. De fait, la CSDC avait procédé à une coupure d’une demi-journée de temps de libération en 2014-2015. Le SERD évalue l’impact financier de cette décision, à l’époque, à 6091$.

Mme Lessard a souligné que la Commission scolaire a maintenu cette coupure depuis, même si le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) continue de financer le temps de libération à hauteur d’une journée.

Pour exprimer le mécontentement des enseignants, Mme Lessard a déposé une pétition de 445 signatures, tout en faisant valoir que le contexte budgétaire a changé et que la commission scolaire devrait revoir sa décision.

Au terme des interventions, la directrice générale de la CSDC, France Lefebvre, a confirmé que la demi-journée additionnelle souhaitée sera accordée dès la période de correction 2017-2018.

Retrait des épreuves «commission scolaire»

Par ailleurs, la vice-présidente du SERD a demandé aux commissaires de considérer la possibilité de retirer les épreuves «commission scolaire» de fin d’année (français et mathématiques), pour la 2e année du primaire. Durant son intervention, telle que rapportée dans le procès-verbal, elle a soulevé deux irritants : les objectifs de ces épreuves qui, selon le SERD, ne sont pas clairs, de même que le niveau de complexité pour l’élève. Elle estime que d’autres moyens peuvent être envisagés faisant notamment référence à certains éléments du modèle finlandais. Elle a d’ailleurs remis aux commissaires des documents informatifs.

Donna Lessard lors de son intervention.

Un enseignant, Daniel Allard, a lui aussi pris la parole pour déplorer les effets de ces épreuves de fin d’année sur les élèves en citant comme exemple le stress, l’anxiété et le sentiment d’incompétence. «Les élèves quittent pour les vacances estivales en souffrance», peut-on lire dans le procès-verbal. Bref, M. Allard est inquiet des conséquences à plus long terme sur les jeunes et des risques de décrochage.

Pour ce dossier également, une pétition de 413 signatures a également été déposée. La direction de la CSDC n’a toutefois pas statué sur la question.

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