SANTÉ. Deux ans et demi après la création du CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, le président-directeur général, Martin Beaumont, fait état de «gains tangibles pour la population».
Parmi les améliorations notables, il y a tout ce qui touche les cibles imposées aux médecins de famille et spécialistes par la Loi 20.
D’abord, l’une des principales cibles vise une inscription de 85 % de la population d’ici le 31 décembre prochain. En ce sens, le CIUSSS a fait des progrès si l’on considère qu’en 2014-2015, le taux d’inscription se situait à 77,9 % et qu’il a atteint à ce jour 85,6 %.
«Tous les réseaux locaux de services ont dépassé la cible et livré la marchandise. Je n’ai aucun crédit. C’est la communauté médicale qui s’est hautement mobilisée pour être en mesure de les atteindre», expose M. Beaumont.
À Drummondville, le taux d’inscription est actuellement à 87,2 %.
L’objectif en ce qui a trait au taux d’assiduité a également été atteint.
«Le taux d’assiduité oblige les médecins à voir leurs patients en temps opportun. C’est-à-dire que si je me se présente à l’urgence, c’est mon docteur qui sera pénalisé. Cela dit, il faut que le patient, lorsqu’il est malade, appelle son médecin, qui, celui-ci, devrait théoriquement lui donner rendez-vous dans les 24 à 48 heures pour ainsi éviter l’urgence», explique le PDG.
«Déjà, à ce jour, nous avons dépassé de façon exceptionnelle la cible de 80 % alors que le taux est de 86,2 %. Il était de 84,4 % en 2014-2015.»
C’est à Drummondville que l’on retrouve le taux d’assiduité le plus élevé avec 90,7 %. Suit Trois-Rivières avec 87 %.
Quant à la durée moyenne de séjour à l’urgence, M. Beaumont indique que toutes les urgences se sont améliorées dans une «variation différente», à l’exception de Drummondville où l’on observe une stabilité.
«Elle est demeurée stable non pas avec des problématiques ambulatoires, mais avec des enjeux liés à la fluidité des épisodes de soins. Il y a eu trop de personnes en fin de soins actifs pour le nombre de lits disponibles, donc c’est venu créer un goulot à l’urgence. Ce n’est pas pour rien qu’on va prochainement ouvrir des lits en CHSLD», précise-t-il.
La durée moyenne a diminué d’une heure et demie en deux ans pour s’établir à 11,3 heures. Du jamais vu selon M. Beaumont. Quant à Drummondville, elle est passée de 12,6 heures (2014-2015) à 11,4 heures (2015-2016), puis à 11,6 heures (2016-2017).
Qui plus est, le nombre de patients de 75 ans et plus sur civière de plus de 48 heures a diminué de beaucoup sur le territoire du CIUSSS, soit de 52 % depuis 2014. La problématique des lits insuffisants a toutefois eu raison des patients drummondvillois, puisque le nombre avait passé de 28 à 13 entre 2014 et 2016 pour ensuite s’établir à 32 en 2017.
Des améliorations sont notées également quant aux délais de réponse aux demandes de consultation spécialisée à l’urgence.
«Les cibles étaient fixées à 40 % des patients qui devaient être vus dans un délai de 2 heures et 60 % en dedans de 4 heures. L’an passé, par exemple, nous étions à 79,6 % pour le délai de 4 heures et à ce jour, il s’agit de 87,3 %. Cela s’explique par l’implantation d’un système de biométrie. Maintenant, chaque professionnel doit mettre son empreinte digitale avant et après sa consultation. Nous avons des résultats extraordinaires», précise M. Beaumont.
De surcroît, les gens attendent beaucoup moins longtemps avant d’avoir une chirurgie. Il y a deux ans, 467 personnes attendaient depuis plus de six mois afin d’être admises à une chirurgie. Ce chiffre se situe à 92 à ce jour.
«Nous sommes l’une des meilleures régions de la province quant aux délais.»
Enfin, parmi les autres gains observés à Drummondville depuis deux ans et demi, notons ceux concernant la déficience motrice (83 usagers de plus ont été traités), le soutien d’intensité variable (1101 interventions supplémentaires), la réadaptation /ergothérapie (200 demandes de plus prises en charge) et la réadaptation / physiothérapie (373 personnes de plus ont reçu un service), pour ne nommer que ceux-là.
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