Un nouvel engagement pour Richard Leclerc : le mentorat

Un nouvel engagement pour Richard Leclerc : le mentorat
Richard Leclerc.

Il est reconnu comme un homme d’affaires dynamique mais il ne se gêne pas pour dire qu’il a pu profiter de la présence de bons mentors. Aujourd’hui, Richard Leclerc aime bien donner au suivant en appuyant de jeunes gens qui espèrent faire leur chemin dans ce monde difficile des affaires.

«Très jeune, je voulais travailler, gagner mon argent de poche, apprendre, faire ma place et j’ai eu la chance de rencontrer des gens qui m’ont donné un coup de pouce. J’ai eu de bons coachs qui m’ont permis de me dépasser, d’apprendre de mes erreurs et de me faire confiance. Cette expérience que j’ai acquise au fil des ans, je veux maintenant la partager et c’est pour cette raison que j’ai décidé d’inverser les rôles», souligne celui qui est à la tête de Les Investissements Hunavi inc, une entreprise de placements et de services d’experts.

La piqûre du golf

Drummondvillois pure laine (il a célébré son 56e anniversaire de naissance le 8 juin dernier), Richard Leclerc a très jeune appris que le service à la clientèle pouvait le mener loin.

«Mon père Jean-Claude était l’un des fondateurs du club de golf Hériot et dès l’âge de 6-7 ans, j’ai eu la piqûre pour le golf. À 14 ans, j’ai commencé à travailler au club Hériot et c’est là que j’ai eu mon premier mentor, Gilbert Lepage. Gilbert m’a rapidement inculqué le désir de bien faire mon travail, que ce soit comme préposé aux bâtons et aux sacs de golf des membres et des visiteurs ou à la boutique et m’a fait comprendre toute l’importance d’une bonne relation avec les clients. Aujourd’hui, je peux dire que ce travail d’étudiant a été très profitable et l’expérience que j’y ai acquise m’a bien servi.»

De la récréologie à l’assurance

Étudiant en sciences sociales à l’Université d’Ottawa, Richard Leclerc a flirté avec la récréologie avant d’entreprendre sa vraie carrière dans le monde de l’assurance.

«Au cégep, André Lamy m’avait convaincu que j’avais de bonnes aptitudes pour faire carrière en récréologie. À l’époque, je pensais pouvoir travailler pour les villes, les écoles, les commissions scolaires. J’ai même fait un stage au parc Gatineau avec les jeannettes. Puis, les postes de récréologue sont devenus très rares étant donné qu’ils étaient souvent comblés par les professeurs en éducation physique. Début vingtaine, je voulais me trouver un emploi et c’est à ce moment-là que mon père m’a invité à penser à une carrière dans l’assurance. Ce fut le début d’une grande aventure», affirme en souriant le principal intéressé.

Deux autres mentors

À 22 ans, Richard Leclerc a eu un premier vrai emploi, pour la compagnie d’assurance Canadienne générale. «C’est là que j’ai rencontré Maurice Laramée qui m’a pris sous son aile et qui a cru en moi. Rapidement, je suis passé de commis aux filières au service de la responsabilité civile. Parallèlement, j’ai suivi un cours de courtier au Cégep Vieux Montréal, par les soirs. Durant mon passage de deux ans à la Canadienne générale, je ne parlais que d’assurance. En plus de Maurice Laramée, j’ai eu la chance de côtoyer André Guérard qui m’a coaché dans plusieurs domaines très précis. Après deux ans à la Canadienne et après avoir obtenu mon permis de courtier, j’ai pris la décision de revenir à Drummondville et de joindre Leclerc Assurances. Deux mois après mon arrivée, j’étais vice-président d’un cabinet de courtage.»

Lorsque son père Jean-Claude a décidé de profiter d’une retraite bien méritée, Richard Leclerc et son frère Marc ont assuré la relève.

Le motorisé, une chance en or

Récréologue dans l’âme, Richard Leclerc a flairé un bon filon en 1986, une chance en or, celle qu’il ne fallait pas laisser passer, celle d’assurer une passion, un loisir.

«À l’époque, la Fédération québécoise de camping caravaning comptait quelque 700 familles membres, dont celle de mon père. Dans le cadre d’une fête réunissant environ 100 VR, Jean-Claude m’a présenté le président de l’organisme Raymond St-Amour qui m’a expliqué les difficultés que rencontraient les propriétaires de VR, au niveau des assurances. J’ai laissé entendre à M. St-Amour qu’il m’était possible de trouver des solutions à leurs problèmes. Dès le lendemain, je me suis mis à la tâche et j’ai monté tout un dossier. J’ai contacté plusieurs compagnies d’assurance mais j’ai eu 0 réponse. Et là, j’ai pensé à Maurice Laramée. J’avais acheminé le dossier «Motorisé» à la Canadienne générale mais il ne s’était pas rendu à son bureau. Alors, je me suis arrangé pour lui faire parvenir personnellement. Après quelques jours, nous nous sommes rencontrés dans le cadre d’une partie de golf. Tout au long de la partie, nous avons parlé affaires. Au 18e trou, Maurice m’a lancé un petit défi, celui d’égaliser la partie en réussissant un coup roulé de 4-5 pieds. C’était peut-être sa façon de voir comment je pouvais gérer mon stress. Le coup réussi, il m’a dit qu’il embarquait dans le projet… mais pour un an et après on verra.

En 1987, j’ai passé tous mes week-ends sur les terrains de camping. Leclerc venait de se positionner dans un créneau que personne exploitait. On assurait un jouet important, une passion. Et c’est ainsi que Leclerc Assurances a vraiment pris son envol.

De 1986 à 1996, nous avons vraiment connu des années de croissance. Puis en 1996, nous avons décidé de vendre l’entreprise à la Canadienne générale. Marc a quitté et moi je suis resté comme directeur général. Dix ans plus tard, j’étais malheureux de perdre le contact avec les clients et j’étais convaincu que je n’aurais jamais dû vendre l’entreprise. J’ai donc fait une offre de rachat qui a été acceptée. Puis, en 2013, j’ai décidé de passer à autre chose et c’est là que j’ai cédé Leclerc Assurance à un consortium canadien spécialisé en assurance de VR.»

Et le mentorat

C’est en 2010 que Richard Leclerc a commencé à faire du mentorat, lui qui avait profité des conseils de bons coachs.

«J’ai commencé lentement en m’impliquant auprès de mes proches. En 2007, j’avais fait l’acquisition de l’ancienne bâtisse de Bourret et en 2010, ma conjointe voulait se lancer en affaires avec le Club Superforme. Puis en 2011, mon fils Hugo caressait le rêve d’avoir son restaurant alors qu’il étudiait à l’ITHQ. De là, la démarche de m’associer à Denis Lamoureux dans le Pub Ray’s puis la concrétisation de l’Odyssée. En même temps, j’ai lancé Les Investissements Hunavi, une entreprise de placements qui est propriétaire d’un parc immobilier», ajoute le père de trois enfants, Hugo, Vincent et Naomie.

Le bonheur des autres l’interpelant, Richard Leclerc se réjouit d’avoir su mettre en place des équipes de travail formidables et performantes chez Leclerc Assurance et ne se gêne pas pour dire qu’il a confiance en ces jeunes travailleurs qui ont de belles idées.  Celui qui avoue avoir encore de grands projets en développement croient que ceux qu’on appelle «des dragons» aiment bien investir dans de jeunes entreprises en ayant un bon retour sur leur investissement. Quant à lui, il ne se voit pas comme un dragon mais plutôt comme une personne-ressource quand il partage avec de jeunes entrepreneurs des idées pour bien démarrer une entreprise. «Quand on me parle de beaux projets, je prends le temps d’écouter et quand je peux apporter une aide, une contribution quelconque, c’est toujours avec plaisir que je le fais.»

Une bonne relève

Même s’il n’a pas l’intention de prendre sa retraite demain matin, Richard Leclerc sourit tout de même à l’idée en se disant que la relève est prête.

«Hugo verra à la partie restauration et Vincent verra à l’administration et au développement de Hunavi. Quant à Naomie, même si elle est plus jeune, elle saura tirer son épingle du jeu car elle a déjà un beau parcours. Il en est de même pour les jeunes promoteurs que j’appuie. J’aime ce côté mentorat que je fais présentement et je n’ai pas l’intention de le mettre de côté. Au contraire, j’aimerais m’y investir encore davantage», renchérit celui qui, comme loisirs, aime bien pratiquer le golf, le ski et les balades en bateau.

Mais qu’est-ce qu’on peut maintenant souhaiter à un «assureur-investisseur-restaurateur-mentor et homme d’affaires averti».

«La santé avant tout et celle de mes proches. C’est bien beau les projets mais il faut avoir la santé pour les réaliser. La santé, c’est une richesse souvent insoupçonnée», conclut celui dont la poignée de main est franche et dont les propos sont très cohérents, probablement deux qualités reconnues à tout bon mentor.

 

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