Les Voltigeurs déjà en fâcheuse posture

Les Voltigeurs déjà en fâcheuse posture
Patrice Marcoux

FOOTBALL. La saison est encore jeune, mais les Voltigeurs sont déjà en fâcheuse posture. La formation du Cégep de Drummondville a perdu un match qu’elle ne pouvait se permettre d’échapper, samedi soir, à La Pocatière. 

Surprise 23-16 par les Gaulois, la troupe de l’entraîneur-chef Patrice Marcoux se retrouve soudainement avec un dossier de 0-2. La formation du Bas-Saint-Laurent (1-1) a pour sa part célébré un premier succès en quatre ans, après pas moins de 28 défaites consécutives.

À nouveau coupables de multiples revirements, dont trois ballons échappés et une interception sur leurs quatre premières possessions offensives, les Drummondvillois tiraient de l’arrière 23-1 après la première demie. Tentant une remontée durant la seconde portion de la rencontre, l’équipe est passée bien près de créer l’égalité, s’approchant à une verge de la zone des buts dans les derniers instants de la partie.

«Ce fut un match en deux temps. En première demie, on a mal exécuté les bases du football. La bonne nouvelle, c’est qu’on a mieux fait en deuxième demie. Dans le passé, quand on perdait par un gros pointage, le match était souvent fini. Cette fois, on a trouvé le moyen de revenir de l’arrière. Nos recrues se sont plutôt bien débrouillées», a commenté Patrice Marcoux, en n’écartant pas la thèse du surplus de confiance pour expliquer ce revers.

«En ce moment, c’est nous qui nous battons nous-mêmes, a-t-il poursuivi. Notre jeunesse fait en sorte qu’on gère mal certaines situations, mais on n’a pas à avoir honte de nos performances. C’est l’expérience qui rentre.»

À son deuxième départ cette saison, le quart-arrière recrue Guillaume Précourt a de nouveau été victime de quelques interceptions. En deuxième demie, Miguel Bergeron a lancé des passes de touché à Jean-Frédérick Côté et Alexandre Légaré.  Charles-Antoine Giguère a quant à lui capté trois passes pour des gains de 103 verges.  

«Précourt semblait nerveux. Il a précipité ses décisions. Quant à Bergeron, il a été notre bougie d’allumage. En situation de match, il est un excellent fabricant de jeux. Quand rien n’est ouvert devant lui, il démontre une belle improvisation, que ce soit avec ses jambes ou en lançant le ballon», a analysé Marcoux.

Malgré de grandes ambitions avant le début de la saison, les Voltigeurs sont actuellement relégués au sixième et dernier rang du classement de la section nord-est dans la division 3. Seuls les détenteurs des quatre premières positions seront qualifiés pour le tournoi éliminatoire.

«On vient d’encaisser un coup dur, mais c’est inutile de s’apitoyer sur notre sort. On doit garder le moral. À partir d’aujourd’hui, il n’y a plus d’excuses. Toutes les erreurs, punitions et interceptions possibles, on les a commises durant nos deux premiers matchs. C’est maintenant le temps de redoubler d’efforts à l’entraînement. On doit porter attention aux petits détails qui nous font mal», a fait valoir Marcoux, qui a vu son équipe s’incliner 24-15 contre les Jeannois du Collège d’Alma en lever de rideau.

«Notre équipe est en train d’apprendre à gagner, a-t-il ajouté. On apprend toujours plus dans la défaite que dans la victoire.»

Les Voltigeurs disputeront un premier match devant leurs partisans, ce samedi, à compter de 13 h, alors que les Pionniers du Cégep de Rimouski (2-0) seront les visiteurs au complexe Marchand. Miguel Bergeron obtiendra son premier départ dans les rangs collégiaux.

«Rimouski, c’est la principale force de notre ligue. Ils sont matures et ils ont beaucoup de profondeur. On va tenter d’exploiter leurs failles avec nos différentes armes offensives. On devra toutefois mieux protéger le ballon afin de limiter les revirements», a averti Patrice Marcoux.

«On devra aussi trouver le moyen de sortir plus fort en début de match. Jusqu’ici, on a dû jouer du football de rattrapage. Heureusement, notre défensive nous a tenus dans le match.»

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