Un achalandage qui soulève des questions

Un achalandage qui soulève des questions
(Photo : Photo archives - Ghyslain Bergeron)

ÉVÉNEMENT. D’après l’organisation du Mondial des cultures, c’est la Sûreté du Québec (SQ) qui fournit les données concernant l’achalandage qu’il y a dans les rues du centre-ville le soir du défilé. Pourtant, la SQ tient un tout autre discours.

La Sûreté du Québec a elle-même rejoint L’Express pour mettre les choses au clair. «La SQ ne s’avancera jamais sur des évaluations de foule, ce n’est pas son rôle», soutient fermement la sergente Aurélie Guindon. Vérifications faites auprès de ses collègues, elle assure que personne n’a donné ce genre d’information à l’organisation de l’événement.

Cela fait néanmoins plusieurs années que le Mondial des cultures affirme que c’est le corps policier qui évalue le nombre de personnes assistant au défilé. «D’après les informations que nous avons, ça a toujours été le cas», explique la présidente du conseil d’administration du Mondial des cultures, Josée Vendette.

Rappelons que le chiffre qui avait été dévoilé par l’organisation, à la mi-juillet, était d’environ 50 000 personnes. «Cette donnée n’a jamais été confirmée par la SQ. C’est une question de crédibilité, ça donne l’impression que l’on donne des chiffres qui ne sont pas vrais», explique Aurélie Guindon. Plusieurs questions avaient également circulé parmi les citoyens concernant cet achalandage.

«Cela reste une base estimative, personne n’est payé pour compter les gens qui assistent au défilé. Nous n’avons pas d’argent pour ça. Ce n’est pas dans nos priorités», expose, de son côté, Josée Vendette. D’ailleurs, elle ne comprend pas pourquoi ces données seraient si importantes. «C’est déplorable qu’on se concentre sur des détails comme ceux-là au lieu de célébrer un bel événement comme le Mondial des cultures.»

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