«Je pense qu’on est sur la bonne route»

«Je pense qu’on est sur la bonne route»
Les danseuses des États-Unis prenaient part au gala coup de cœur

FESTIVAL.  Avec un budget plus restreint de 1,2 M$ et une nouvelle équipe, les organisateurs du Mondial des cultures ont pris les bouchées doubles pour renouveler l’événement. Et leurs efforts ont porté des fruits avec une hausse de fréquentation de 30 %, selon leur calcul.

«Le défi était grand. Nous devions faire des miracles avec un budget restreint, surtout qu’on partait avec un déficit très important. Grâce à nos bénévoles et à une équipe dévouée et soudée, nous avons tous uni nos forces en regardant dans la même direction. Et nous sommes arrivés à destination; nous avons rencontré et même dépassé les objectifs souhaités», souligne fièrement la présidente du conseil d’administration Josée Vendette, n’étant toutefois pas en mesure de fournir des chiffres au moment de mettre sous presse.

Le 30 % d’augmentation a été établi en fonction des ventes de laissez-passer et passes journalières.

«Chaque jour, une personne était en charge de comptabiliser les ventes. Selon les premières données, nous savons que nous avons enregistré minimalement une hausse de 30 %, et ce, pour les neuf jours de festivités (en comparaison avec onze jours)», précise-t-elle.

Elle poursuit en affirmant que toute l’organisation est satisfaite du renouveau qui a semblé trouver écho auprès de milliers de festivaliers.

«C’est un changement qu’on essayait d’amorcer depuis deux ans et pour des raisons XYZ, on restait ancré dans une certaine façon de faire.»

Selon elle, la formule artistes populaires / danseurs folkloriques a été fort appréciée des festivaliers et a contribué au succès de cette 36e édition.

«Je crois que les spectacles des artistes internationaux versus les artistes populaires étaient bien dosés. C’était bien aussi de faire de la place aux chanteurs drummondvillois. Car le Mondial, c’est aussi ça : partager notre culture. C’est important de les faire connaître. Je pense qu’on est sur la bonne route. On a là un filon à exploiter et c’est certain qu’on l’exploitera davantage l’an prochain», estime-t-elle.

Elle avoue que les soubresauts de Dame nature ont peut-être empêché un certain nombre de personnes à fréquenter le site, mais ce qui importe, c’est que toute l’équipe a réussi à créer un «bel événement».

Côté budget, Mme Vendette indique qu’il a été géré d’une façon très rigoureuse.

«Johanne Marceau (directrice générale) est une excellente gestionnaire. Il fallait réussir, avec la condition dans laquelle on était, à gérer un budget serré. Est-ce qu’on terminera avec un déficit? J’ose croire que non. Je suis à peu près convaincue qu’il a été respecté.»

«L’autre bonne nouvelle, c’est que nous avons réussi à payer tous nos fournisseurs de l’an passé et une bonne partie de cette année. C’était important de retrouver nos lettres de noblesse.»

Devant cette réussite, les organisateurs ont confirmé une 37e édition qui se déroulera du 6 au 14 juillet 2018.

«Des troupes sont déjà réservées pour l’an prochain. C’est certain que la programmation sera bonifiée et que le côté proximité, qu’on pouvait aller chercher au pavillon de la danse, sera encore plus exploité», fait savoir la présidente.

Moments forts

Chaque festivalier a certes son moment fort et des souvenirs plein la tête, mais certains spectacles et activités ont attiré l’attention plus que d’autres.

Pour une deuxième année consécutive, le miroir d’eau a suscité un vif intérêt. L’ensemble de la France a marqué le coup en diffusant en temps réel le contenu intégral de leur prestation alors que plus de 15 000 personnes de la Bretagne la visionnaient.

Sous la direction artistique de Nancy Lussier, le défilé international a attiré plus de 50 000 personnes dans les rues du centre-ville, selon les chiffres de la Sûreté du Québec.

Qui plus est, le groupe La Chicane a fait un tabac lors de son passage. Une foule semblable à celle enregistrée lors de la soirée du défilé, toujours selon des chiffres obtenus, s’est présentée sur le site du festival. Même sous la pluie, postés devant l’écran géant, des gens dansaient et chantaient.

La formule 5 à 7, d’après Mme Vendette, s’est avérée une franche réussite à un point tel que les bénévoles ont dû à maintes reprises ajouter des chaises et des tables en bordure extérieure de la terrasse du pavillon Loto-Québec. Se sont ainsi succédé sur scène Les Gospangels, Vincent Poirier, le Trio Kim St-Amant, Son del Pacifico, West et le groupe Gueules de Bois.

Sous des chapiteaux affichant complet, des artistes d’ici dont King Melrose, Émile Bilodeau, Karim Ouellet et Africana Soul Sister se sont démarqués par leur style et leur fougue.

De beaux moments attendaient également les spectateurs lors de l’ouverture et de la fermeture dans des mises en scène signées Steve Durepos, mais le spectacle de clôture a particulièrement ravi le public avec son concept alliant danses traditionnelles du monde et chansons québécoises. C’était étonnant d’entendre un slovaque entonner l’air de Besoin pour vivre de Claude Dubois ou encore d’apprécier la chanson de Mes Aïeux, Dégénération, au son des percussions des Japonais.

Finalement, le Gala coup cœur, pour la première fois présenté sur le site du parc Woodyatt, a été un autre moment fort. Il a réuni les artistes des États-Unis, de la France, de l’Indonésie, de Puerto Rico, de la Slovaquie et de l’ensemble hôte Mackinaw.

«Cette 36e édition du Mondial des cultures restera à jamais gravée dans ma mémoire. De cette aventure humaine, j’en retiens avant toute chose la capacité de travail d’une équipe, sa volonté d’agir et sa croyance à réaliser ses buts. Je remercie chaleureusement la Ville de Drummondville, Tourisme Québec ainsi que tous les partenaires pour leur confiance et leur participation à ce grand projet ainsi que les bénévoles pour leur fidélité. Quand on se mobilise, je sais maintenant que l’on peut faire de grandes réalisations», conclut la directrice générale Johanne Marceau.

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