Les véhicules électriques victimes de leur succès

Les véhicules électriques victimes de leur succès

AUTOMOBILE. «Pour les véhicules électriques, la demande arrive plus vite que l’offre», affirme d’emblée le coordonnateur de projets  pour l’Institut du véhicule innovant, Stéphane Pascalon, de passage au Centre Marcel-Dionne pour Branchez-vous, le plus gros événement d’essai de voitures rechargeables au Québec. 

Samedi, huit véhicules de différents concessionnaires étaient disponibles pour une petite promenade dans le centre-ville de Drummondville. Le but : permettre aux gens de faire un choix éclairé lorsque viendra le temps d’acheter une automobile rechargeable, et défaire les préjugés. «Encore aujourd’hui, la plupart des gens ont tendance à voir les véhicules électriques de la même façon que les premiers modèles, sortis il y a dix ou quinze ans : petits, peu performants et possédant très peu d’autonomie», définit Stéphane Pascalon.

Pour un montant oscillant entre 30 000 et 50 000 $, un consommateur peut avoir accès à la majorité des voitures électriques disponibles sur le marché dont l’autonomie varie entre 160 et 200 km, selon le coordonnateur.

Toutefois, cette certaine méconnaissance ne semble pas avoir affecté le succès des véhicules électriques. 

Cela signifierait donc que les consommateurs se renseignent de plus en plus et que l’époque des idées préconçues envers ce type d’automobile tire à sa fin, ajoute-t-il.

Pour les fabricants et les concessionnaires, le développement du marché des véhicules électriques passe par un changement de vision. «Les fabricants ont une culture d’entreprise basée sur les moteurs à combustion, et doivent donc développer un savoir-faire pour les véhicules électriques. Il y a également l’enjeu des batteries : il n’y a que trois fabricants de batterie pour les véhicules électriques dans le monde, et tous sont extrêmement sollicités.»

Quoi qu’il en soit, l’électrification des transports gagne du terrain. «Techniquement, il n’existe aucun défi qui soit insurmontable pour l’industrie, et rien n’indique que la popularité des automobiles rechargeables baissera dans les prochaines années. Plusieurs considèrent que c’est le futur», conclut Stéphane Pascalon d’un air convaincu. 

Partager cet article