Les paramédics votent à l’unanimité pour une grève

Les paramédics votent à l’unanimité pour une grève
Les services essentiels seront maintenus malgré la grève.

GRÈVE. Un mandat de grève a été voté à 100 % par les 73 ambulanciers de la Fraternité des paramédics de Drummond, les négociations pour le renouvellement de leur convention collective étant au point mort. Des moyens de pression pourraient donc être déclenchés le 4 mars.

La convention collective est échue depuis 2015. Un peu avant Noël, le volet normatif de la nouvelle convention a été adopté. La question qui demeure est l’aspect financier.

Les principaux points en litige sont les salaires, les avantages sociaux et les horaires.

La source du problème, selon le syndicat auquel est affiliée la Fraternité, soit la Fédération des employés du préhospitalier du Québec (FEPQ), provient de coupures des sommes versées par Québec aux entreprises privées qui gèrent les ambulanciers.

«Cette annonce est survenue après le début des négociations, indique Daniel Chouinard, président de la FEPQ. On craint au bout du compte que ce soient les paramédics qui doivent payer la note. On veut donc avoir une garantie du gouvernement que nos acquis seront protégés.»

Celui-ci tient à rassurer la population en soulignant que les moyens de pression sont exclusivement d’ordre administratif. De façon précise, les ambulanciers cesseront de remplir les factures aux clients, n’assureront plus le transport de retour aux escortes médicales et n’accueilleront plus de stagiaires.

«En ce qui a trait au transport du personnel médical, celui-ci se fera par taxi. La note sera par la suite envoyée à l’employeur. Et pour les stagiaires, cela fera certainement sourciller le ministère de l’Éducation», explique M. Chouinard.

Contrairement à d’autres paramédics, les membres de la FEPQ ne porteront pas de pantalons cargos ni de bretelles. «On envisage plutôt un brassard. On ne s’attend pas aussi à du vandalisme, comme des collants sur les véhicules. Ce n’est pas notre style.»

Le syndicat a envoyé les avis de grève aux employeurs, au ministère du Travail et au Tribunal administratif du travail pour leur signifier le début de la grève prévu le 4 mars.

«Si tous les astres sont alignés, les moyens de pression commenceront à cette date, sinon, à quelques jours près.»

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