« Ça vaut cher ce qu’on peut léguer à nos enfants en termes d’éducation»

« Ça vaut cher ce qu’on peut léguer à nos enfants en termes d’éducation»
(Photo : Depositphoto)

FORMATION. Plus que jamais, les parents de la région cherchent de l’aide et ont besoin d’un réel soutien de confiance quant à leur rôle parental. Annie Berthelot est à même de le constater depuis qu’elle est formatrice-conférencière pour le cours Parent-guide, parent-complice.

À la session d’automne, 68 parents étaient inscrits, un record depuis que le cours est offert à Drummondville, soit six ans.

«Et l’intérêt va en grandissant», affirme Mme Berthelot.

À ce jour, à l’échelle provinciale, elles sont 40 000 personnes à avoir reçu la formation créée il y a 20 ans par des pédagogues de renom. De plus en plus, les éducatrices s’y intéressent de même que les hommes.

Parent-guide, parent-complice s’adresse autant aux parents dépourvus face à des problèmes reliés à des comportements dérangeants de leur enfant ou adolescent qu’à ceux qui ne vivent pas de réelles difficultés, mais qui souhaitent aller chercher des outils supplémentaires pour davantage solidifier le lien avec leur progéniture.

«Je tiens à dire qu’il est possible de se reprendre, quel que soit l’âge de votre enfant. Il n’y a rien d’irrécupérable», soutient-elle.

La formation est axée sur une approche relationnelle entre parents et enfants. «C’est-à-dire qu’on met l’emphase sur la négligence émotionnelle et les besoins intérieurs de l’enfant», indique-t-elle.

À ses dires, bon nombre de parents sont conscients de ne pas être à la hauteur en ce qui a trait aux besoins intérieurs de leur enfant, entre autres par manque d’outil ou parce qu’ils sont exténués avec le rythme de vie dans lequel nous vivons. 

Tout au long des huit cours donnés, le parent apprend à être conscient de l’impact de son influence sur son enfant, développer un lien privilégié de rapprochement et d’amour véritable, reconnaître et comprendre ce qui cause les comportements dérangeants, lâcher prise à ses colères, ses attentes de même qu’à encadrer et structurer avec fermeté bienveillante.

 

«C’est une formation très évolutive. Dès le premier cours, le parent est invité à s’observer sans jugement et d’appliquer ce qu’il a appris. C’est un cours très impliquant, donc ça fait grandir le parent et automatiquement, l’enfant», précise Mme Berthelot qui dit avoir «tombé en amour» avec la formation.

Ainsi, des solutions concrètes, efficaces et facilement applicables sont partagées afin que dans le futur, les parents n’aient plus à avoir à répéter, menacer, argumenter, crier, punir et vivre des conflits inutiles avec son enfant, indique-t-on dans le résumé de la formation.

«Le but c’est de devenir une personne d’autorité et non autoritaire. On ne veut ni être permissif ni autoritaire. En créant un lien bienveillant avec son enfant et en lui montrant l’exemple – et non en lui ordonnant de faire quelque chose – l’enfant sera plus enclin à écouter», fait savoir la formatrice-conférencière attitrée à Drummondville aux côtés de Georges Massé.

«C’est vraiment une formation qui devrait être davantage connue et reconnue, souligne-t-elle. Ça vaut cher ce qu’on peut léguer à nos enfants en termes d’éducation, mais pour ça, ça prend une implication totale.»

La prochaine session débute le 15 février. Tout juste avant, Mme Berthelot donnera une conférence gratuite d’une heure trente durant laquelle elle fera un résumé du premier cours. L’activité se tiendra le 7 février à 19 h 30 au Centre communautaire Drummondville-Sud.

Pour inscription ou information : 819-475-9939.

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