La CSDC a versé 2 893 000 $ en assurance invalidité

La CSDC a versé 2 893 000 $ en assurance invalidité
La hausse des loyers a un impact direct sur l’appauvrissement des ménages locataires. (Photo : Depositphotos)

ABSENTÉISME. L’invalidité coûte de plus en plus cher à la Commission scolaire des Chênes (CSDC) de sorte que les dépenses en assurance-salaire ont engendré un excédent de 27 % des budgets prévus à cet effet en 2015-2016.

Précisément, la CSDC a versé 2 893 000 $ en assurance invalidité à ses 2000 employés, soit 625 000 $ de plus que les prévisions. L’an passé, les coûts se chiffraient à 2 437 000 $.

«On remarque une hausse du nombre de cas sans que ce soit dramatique, souligne Daniel Dumaine, directeur du service des ressources humaines. Cela nous situe légèrement au-dessus de la moyenne provinciale, soit entre 0,5 % et 1 % d’écart avec des commissions scolaires de taille comparable.»

Respectivement, ces montants représentent 4,71 % et 3,69 % de la masse salariale. La CSDC, comme l’indique M. Dumaine, souhaiterait abaisser cette proportion entre 2 % et 3 %. Préoccupée par le taux d’absentéisme, au même titre que tous les organismes publics qui doivent composer avec cette situation, l’organisation est en recherche constante de moyens pour améliorer la situation. À cet égard, elle favorise la participation de tous les membres de son équipe, notamment par la promotion de saines habitudes de vie, la conciliation travail-famille en permettant la possibilité de réduire les tâches, par exemple, de même que par une communication constante entre les diverses instances (directions d’établissement, directions de service, partenaires syndicaux, etc.).

Un programme d’aide a même été mis sur pied il y a quelques années mettant à la disposition des employés des services de psychologues, psychothérapeutes et de travailleurs sociaux.

«La Commission scolaire assure le coût de cinq rencontres d’une heure chacune pour tous les employés. C’est quand même généreux», fait savoir M. Dumaine.

Les causes d’absentéisme sont multifactorielles, au dire du directeur des ressources humaines. Elles peuvent être d’ordre physique ou psychique. Ce dernier motif représente la moitié des coûts en assurance-salaire.

«Il faut savoir que ce n’est pas unique à la CSDC, c’est une tendance observée partout ailleurs. On n’observait pas ça par contre il y a dix ans. Aussi, ce qu’on reçoit comme information, c’est que dans la majorité des cas, la maladie n’est pas reliée au travail, mais plutôt à des problèmes personnels, bien que le travail puisse faire partie de l’équation.»

Non-remplacement

Si la CSDC a dû débourser 625 000 $ de plus, elle a quand même été en mesure de récupérer 126 000 $ par le non-remplacement, une mesure qu’elle doit prendre depuis le début de la série des compressions budgétaires. Évidemment, cette méthode n’est pas employée pour les postes en service direct à l’élève, précise M. Dumaine.

«Cela touche le personnel administratif, mais je dirais que c’est du cas par cas et qu’il est souvent question de non-remplacement partiel. On fait attention de bien mesurer la portée de notre geste. Dans le cas que nous décidions de ne pas remplacer une personne à long terme, il faut trouver des solutions pour palier de façon à ne pas surcharger les autres collègues.»

Celui-ci fait savoir que la CSDC met continuellement en place différentes mesures visant à faciliter les conditions de retour au travail.

«Bien qu’un certain nombre de situations vécues soient en dehors de notre contrôle, nous demeurons très soucieux de l’évolution positive de chaque cas porté à notre attention. Cela passe, entre autres, par l’accompagnement des directions d’établissement (lors du retour de l’employé) et par le suivi personnalisé offert par le service des ressources humaines, et ce, tout au long du processus visant la réintégration la plus harmonieuse possible du personnel concerné. Nous offrons également la possibilité d’un retour progressif. Bref, c’est notre façon de "prendre soin" de nos gens dès que c’est nécessaire. Notre objectif demeure un retour au travail qui se voudra "durable" et positif», conclut M. Dumaine.

Partager cet article