Manifestation à l’hôtel de ville : deux plaintes déposées

Manifestation à l’hôtel de ville : deux plaintes déposées
Le maire Cusson a tenu à remercier les policiers pour leur travail calme et efficace lors de cette manifestation.

La Ville de Drummondville prendra les moyens qu’il faut, juridiques au premier chef, pour le nettoyage qui a été nécessaire à la suite du dégât laissé par les manifestants du SCFP mardi soir à l’hôtel de ville.

Les quelque 60 syndiqués du Syndicat canadien de la fonction publique, aussitôt débarqués de leur autobus en provenance de Québec, sont entrés bruyamment dans l’hôtel de ville où ils ont apposé, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, des centaines d’autocollants en signe de contestation du projet de loi 110, maintenant sanctionné par l’Assemblée nationale. Cette loi, dénoncent-ils, donnera trop de pouvoir aux municipalités dans les futures négociations visant à renouveler les conventions collectives.

«Nous avons déposé deux plaintes, a confirmé aujourd’hui le maire Alexandre Cusson, une par la Ville pour le vandalisme commis sur l’hôtel de ville, et une par moi-même pour les autocollants sur ma voiture. Nous tenons à nous faire rembourser le nettoyage qu’on a du faire en février dernier (manifestation semblable), qui s’élève à 700 $, ainsi que pour le nettoyage de mardi soir qui coûtera un peu plus cher, nos employés ayant eu à travailler toute la nuit. Ce n’est pas de si gros montants, mais c’est une question de principe. En plus, ils ont dit à L’Express qu’ils n’étaient pas là pour le maire Cusson mais pour Bernard Sévigny, président de l’UMQ. Pourquoi alors s’en sont-ils pris à mon véhicule?»

Le maire Cusson ne comprend pas la stratégie des syndiqués venant de l’extérieur de Drummondville pour tenter de sensibiliser les citoyens. «Y a-t-il une seule personne qui n’était pas sensibilisée à leur cause qui l’est davantage aujourd’hui? Je ne crois pas. Au contraire, beaucoup de gens, y compris nos employés syndiqués (affiliés au SCFP) sont en désaccord avec de tels agissements. J’ai reçu entre autres l’appui du député Sébastien Schneeberger et j’ai reçu un appel du maire de Québec, Régis Labeaume, qui se demandait ce qui s’était passé, se questionnant sur la présence de gens de Québec».

Selon Alexandre Cusson, ces méthodes sont dignes d’une autre époque. «Ça n’a pas de bon sens. Les syndiqués nationaux ont perdu de vue leur réel objectif. Leurs méthodes datent des années 70, faudra-t-il leur faire une place au Village québécois d’antan?»

Partager cet article