Le CALACS La Passerelle dénonce l’inaction du gouvernement

Le CALACS La Passerelle dénonce l’inaction du gouvernement
Young attractive employee and problem with her boss at work

Le CALACS La Passerelle, centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel, en collaboration avec le Regroupement québécois des CALACS, dénonce la lenteur du gouvernement de Philippe Couillard à produire la Stratégie gouvernementale en matière de violence sexuelle promise pour le printemps 2016.

«Il y a plus de trois ans, le gouvernement entreprenait de rédiger un plan d’action en matière d’exploitation sexuelle. Il y a plus de trois ans, le deuxième plan d’action en matière d’agression sexuelle venait également à échéance. Au cours de la dernière année, le gouvernement a annoncé que ces deux plans d’action devenaient une seule et même Stratégie gouvernementale pour prévenir et contrer les violences sexuelles et que celle-ci sortirait au printemps 2016. Pourtant, et malgré #AgressionNonDénoncée, malgré le changement législatif en matière de prostitution, malgré le courage des femmes autochtones de Val-d’Or et la crise des fugues dans les centres jeunesses, nous attendons toujours»,  a déploré par voie de communiqué, Jocelyne Desjardins, de CALACS La Passerelle.
Elle ajoute que, pendant ce temps, c’est toujours une Québécoise sur trois, une Drummondvilloise sur trois, qui est victime d’agression sexuelle. «Des femmes et des filles, particulièrement des femmes pauvres et autochtones, sont recrutées et exploitées dans l’industrie du sexe. La culture du viol et la «pornographisation» de la société continuent de miner les droits à l’égalité et à la sécurité des femmes et des filles.»
Jocelyne Desjardins rappelle aussi que les organismes, qui viennent en aide aux femmes les plus vulnérables et aux trop nombreuses victimes de violences sexuelles, ont peine à survivre avec un financement inégal et trop souvent incertain pour assurer la pérennité de leurs services et activités de prévention.
Rappelons-le, le 16 septembre dernier, les CALACS ont souligné la Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes. Dans quelques jours, le 5 octobre, la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES) soulignera la Journée mondiale de non-prostitution par une grande conférence publique. Du 25 novembre au 6 décembre, les groupes de femmes du Québec marqueront 12 jours d’action contre la violence faite aux femmes. «Nous espérons qu’à ces occasions, nous pourrons mettre nos énergies et ressources à lutter contre la violence sexuelle plutôt qu’à dénoncer l’indifférence de l’État. Nous pressons donc le gouvernement d’honorer ses engagements et de déposer sans tarder sa Stratégie de lutte aux violences sexuelles.

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