L’Emmerdeur : les spectateurs seront tenus en haleine

L’Emmerdeur : les spectateurs seront tenus en haleine
Pierre-François Legendre

THÉÂTRE. À moins d’un mois de la première de L’Emmerdeur, pièce de théâtre qui s’installera tout l’été à la Maison des arts Desjardins Drummondville, le metteur en scène et les comédiens, fébriles, travaillent fort pour livrer un spectacle de qualité et, du même coup, en faire un succès.

«Ça va bien. J’ai vraiment un bon feeling par rapport aux répétitions. Et plus on répète, plus ça monte. En fait, il n’y a pas beaucoup de régression. Normalement, après trois ou quatre semaines, il y a un mou, mais ici, ça avance et on trouve plein de petits détails qui viennent bonifier la pièce», a exposé lundi en entrevue Pierre-François Legendre, qui jouera le rôle du garçon d’étage de l’hôtel où se passera l’action.

Celui-ci, ainsi que Marcel Leboeuf, lequel donnera vie à François Pignon, et Normand Chouinard, metteur en scène, étaient de passage à la Maison des arts afin de rencontrer les membres de la presse ainsi que les clients. Consacrant leur journée entière aux répétitions depuis le 6 mai, les trois hommes ont accepté volontiers de prendre une petite pause pour venir faire la promotion de L’Emmerdeur. Visiblement emballés par la pièce qu’ils présenteront dès le 1er juillet, ils ont fait savoir qu’en plus de rire un bon coup, les spectateurs seront tenus en haleine.

«[Francis] Veber (auteur), est un adepte de la construction dramatique comique, c’est-à-dire qu’il réussit à faire monter la tension nerveuse tout au long de la pièce, a indiqué M. Chouinard. Par exemple, entre les deux chambres voisines où se trouvent dans l’une, le tueur à gages (Normand D’Amour) et dans l’autre, François Pignon qui est suicidaire, il y a une porte communicante. Ça va se promener beaucoup entre les deux pièces, de sorte que ça va devenir un boulevard.»

«Les choses qui se passent derrière une porte ne doivent pas être vues, comme les fusils que le tueur devra cacher. Bref, il y a beaucoup d’éléments utilisés qui feront rebondir la situation. Il y a peu de temps morts», a-t-il poursuivi.

«Un des gros ressorts comiques de la pièce, c’est que ce n’est que le public qui sait qui est réellement le personnage de Normand D’Amour. François Pignon lui fait subir des affaires que tu dis "Arrêtes, arrêtes, fais pas ça…"», a souligné Pierre-François Legendre, en ricanant.

Ceux-ci sont confiants que L’Emmerdeur connaîtra une aussi belle saison que la pièce de l’été dernier Boeing Boeing.

«On croit sincèrement qu’on a un bel objet théâtral, drôle et efficace qui va bien faire la suite de Boeing Boeing. Lorsqu’on a proposé cette pièce à l’équipe de la Maison des arts, elle a tout de suite été emballée. On savait donc à ce moment-là qu’on pourrait monter dans l’autre "boeing boeing" et qu’il allait lever», a exposé M. Chouinard.

Les prochaines semaines

Les prochaines semaines ne seront pas moins chargées puisque les comédiens devront également pratiquer avec le décor, question d’éviter toutes surprises de dernière minute et de s’habituer à la présence de certains éléments.

«Une fenêtre composera le décor. Elle est un élément vital de la pièce. D’ici la fin de la semaine, on va commencer à travailler avec la fenêtre, pour voir comment elle fonctionne afin d’éviter certains incidents, entre autres. Ensuite, une semaine avant la première, on va avoir l’occasion de répéter dans le décor à Montréal, et ça, c’est précieux. Les décors, ça change l’angle de vue, les positions des personnages, etc. En plus, dans le cas d’une comédie de situation, le lieu peut être très important et dans ce cas-ci, il est fondamental», fait valoir le metteur en scène.

Outre Pierre-François Legendre et Marcel Leboeuf, L’Emmerdeur mettre en scène Normand D’Amour, Patrice Coquereau, Pierre-François Legendre, Monique Spaziani et Danny Gagné. La pièce prendra son envolée du jeudi au samedi, à compter du 1er juillet jusqu’au 27 août à 20 h et les 16 juillet et 25 août exceptionnellement à 14 h. Une représentation sera donnée le lundi 11 juillet et deux autres les mercredis 27 juillet et 10 août, toujours à 20 h.

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