La Clinique des urgentologues pourra-t-elle être sauvée?

La Clinique des urgentologues pourra-t-elle être sauvée?
Le docteur Gilles Viens

SANTÉ. L’abolition le 1er juin du Réseau d’accessibilité médicale Drummond (RAMD) et le fait que la région de Drummondville ne se qualifie pas pour l’une des 50 supercliniques prévues d’ici 2018 compliquent la tâche des médecins qui cherchent à régler le sort des quelque 7000 patients orphelins.

C’est dans ce contexte que le docteur Gilles Viens redouble d’efforts pour garder ouverte, partiellement du moins, la Clinique des urgentologues, située sur le boulevard Lemire.

«Pour se qualifier pour une superclinique, il faut se soumettre à plusieurs obligations, la première étant d’offrir au moins 20 000 consultations annuelles. Nous ne pouvons garantir ça, car il n’y aurait pas plus de 14 000 visites. Autrement dit, nous prenons trop en charge les patients, il n’en reste pas assez pour fournir une superclinique.

«En conséquence, précise le Dr Viens, étant donné que le RAMD n’est pas retenu par Québec, ce serait bien de sauver la clinique des urgentologues. Pour ça, il faut des médecins pour y travailler. Je dois stimuler des joueurs pour qu’ils y mettent quelques heures de plus, mais ce n’est pas facile dans le climat de morosité que nous connaissons. Encore récemment, il y a une docteure qui a décidé de prendre une retraite prématurée».

Toutefois, selon le Dr viens, il y a un appui important de la part de Martin Beaumont, président directeur général du CIUSSS (Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec), «qui serait disposé à débloquer des sous pour les infirmières dans le cas où on trouverait assez de médecins pour garder ouverte la Clinique des urgentologues. On voudrait bien donner un coup de barre d’ici l’an prochain alors que le recrutement de jeunes médecins nous apporterait du renfort, mais on n’a pas ce genre de promesse de la part du ministre Barrette qui, malheureusement, ne nous écoute pas», de déplorer le Dr Viens.

Ce dernier tient par ailleurs à rappeler que la nouvelle formule des GMF mettra en pratique un horaire plus flexible, soit de 8 h à 20 h la semaine et durant 4 heures la fin de semaine. «Les gens qui ont un médecin de famille sont invités à aller à leur GMF au lieu d’aller à l’urgence. Ça, c’est le message numéro un à retenir», a-t-il lancé.

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