L’Avenir perd son point de rassemblement

L’Avenir perd son point de rassemblement

INCENDIE. Les gens de L’Avenir ont perdu une part de leur identité dans l’incendie du dépanneur, le magasin général de la municipalité dans lequel la SAQ, Postes Canada et une épicerie offraient leurs services. Pour aller chercher un carton de lait, ils devront maintenant se rendre dans le secteur Saint-Nicéphore à Drummondville, à 13 kilomètres de L’Avenir.

Après le départ de la station d’essence, l’incendie du dépanneur de L’Avenir laisse une «grande cicatrice au centre du village», constate le maire de la municipalité, Jean Parenteau.

Les cyclistes et les motocyclistes s’arrêtaient au marché principal de L’Avenir durant l’été. «Le monde s’assoyait en avant et prenait une boisson, raconte un des voisins Martin Côté. Ça va être une grosse perte pour le village.»

«Le dépanneur retenait tout le monde. C’est le point de rassemblement qu’on perd, explique la L’Aveniroise Nicole Poirier. Peut-être qu’ils vont rebâtir, mais ça ne sera plus pareil. Ce sont des souvenirs qui s’en vont.» L’immeuble avait été bâti en 1900.

Enseignes L’Avenir qui logeait sous le toit du dépanneur sera relocalisé «pour que la municipalité ne le perde pas», affirme M. Parenteau.

Le terrain et le bâtiment étaient évalués à 327 000 $. «C’est vrai qu’on a plus rien à L’Avenir. (…) On risque d’être un village fantôme», s’inquiète Nicole Poirier.

D’importantes pertes matérielles

Si personne n’a été blessé par l’incendie, les deux locataires du bâtiment, Réjean et Danielle, ont tout perdu hormis leurs animaux domestiques.

Leur voisine, Stéphanie Pelchat-Picard a lancé un appel à la générosité sur Facebook. Elle a déjà eu quelques réponses.

Vers la reconstruction?

Le propriétaire du commerce, Tang Wei, n’a pas retourné les appels de L’Express. Il était inconsolable le soir de l’incendie, selon les voisins. Les citoyens de L’Avenir sont donc dans l’incertitude quant à la reconstruction de leur magasin général.

Le conseil municipal se rencontrera d’ailleurs pour discuter de la revitalisation du centre de L’Avenir. «Il est trop tôt pour envisager quoi que ce soit. On va laisser les braises refroidir un peu, mais on va se relever», lance Jean Parenteau.

Le point de service en alimentation le plus proche est le IGA du secteur Saint-Nicéphore, situé à 10 minutes en automobile de L’Avenir.

Le marché Wickham, à quelques kilomètres de L’Avenir, a également été détruit par les flammes, le 22 février 2014. Il n’a pas été reconstruit depuis, malgré les 25 000 $ offerts par la municipalité à l’entrepreneur qui voudrait le reconstruite.

Partager cet article