Ligne de piquetage au palais de justice

Ligne de piquetage au palais de justice
La ligne de piquetage tiendra toute la journée devant le palais de justice.

GRÈVE. Tous les fonctionnaires syndiqués travaillant dans les ministères du gouvernement du Québec à Drummondville tiennent une ligne de piquetage aujourd’hui devant le palais de justice afin de faire pression sur Québec pour dénouer les négociations actuellement au point mort.

Les piquets de grève ont comme objectif, en principe, d’empêcher l’accès à l’intérieur de l’établissement, mais les portes ne sont pas barrées et les services essentiels sont maintenus. Les juges, les secrétaires de juges, les greffiers et les huissiers-audienciers font partie de ces services dits essentiels.

La manifestation est étendue à tous les palais de justice du Québec. À Drummondville, ils sont une quarantaine à bloquer les entrées, tant du côté de la rue Marchand que du boulevard Saint-Joseph. Une ligne de piquetage est également érigée à l’édifice abritant l’Office des personnes handicapées du Québec (OPHQ) situé sur la rue Lindsay.

«Nous sommes obligés de laisser passer les gens qui ont un subpoena ou qui viennent pour payer une contravention. À l’intérieur cependant, j’ignore comment ça se déroule», a indiqué Paul Gagné, un porte-parole syndical sur place.

Les manifestants sont près de 40 000 au Québec. «Il faut dénouer les négociations», commente pour sa part Frédéric Dagenais, président régional de Centre-du-Québec – Estrie – Mauricie du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ). «On nous offre un gel salarial durant deux ans plus 1 % pendant trois ans. C’est bien inférieur au coût de la vie. Le gouvernement mène un combat idéologique favorisant le principe de l’utilisateur-payeur au lieu d’investir dans la classe moyenne», a résumé M. Dagenais, lors d’un entretien téléphonique.

Selon lui, «le gouvernement Couillard menace de doubler le retard de rémunération des salariés des services publics, de précipiter les départs à la retraite et d’appauvrir les femmes, qui occupent 75 % des postes dans le secteur public. Par notre mouvement de grève, nous démontrons que la mobilisation des membres du Front commun est à la hauteur de l’arrogance du ministre Coiteux. »

Le débrayage doit se poursuivre toute la journée à Drummondville comme ailleurs au Québec.

Les autres journées inscrites dans le cadre de cette grève tournante des membres du Front commun auront lieu les 12 et 13 novembre. Un débrayage général est prévu les 1er, 2 et 3 décembre.

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