SAINT-GERMAIN. La facture d’eau potable pour la municipalité de Saint-Germain-de-Grantham augmente. Celle qui est desservie par sa grande voisine Drummondville depuis la fin de 2013 voit son taux passer de 0,60 $ du mètre cube à 0,66 $ du mètre cube.
L’an dernier, la facture globale pour Saint-Germain avait été de 245 545 $, et ce, pour 409 243 mètres cubes utilisés. Avec l’augmentation du taux exigé par la Ville de Drummondville, le montant supplémentaire à payer sera d’environ 25 000 $.
Le maire de Saint-Germain, Mario Van Doorn, explique qu’il est prévu, dans l’entente intermunicipale entre les deux administrations, que le taux peut être ajusté annuellement. L’an dernier, le coût était demeuré le même que l’année précédente.
Les élus germainois, réunis en séance du conseil lundi soir, ont demandé à rencontrer leur voisine afin d’avoir plus de détails. Les états financiers de la Ville de Drummondville quant aux coûts liés au réseau d’eau potable ont été transmis à ces derniers. Il est entre autres question des hausses des salaires, des coûts des produits chimiques, des honoraires en génie, des assurances et des frais d’entretien du réseau.
«On voit très bien qu’il y a une augmentation des coûts, mais les conseillers veulent tout simplement avoir une démonstration un peu plus détaillée avant d’accepter le nouveau taux», explique le premier magistrat.
M. Van Doorn souligne que selon la loi, une municipalité n’a pas le droit de faire de profits sur la vente d’eau potable. «Toutefois, on peut ajouter des dépenses pour ne pas faire de profits», laisse-t-il tomber au sujet de la vérification d’usage demandée auprès de son fournisseur.
Le nouveau taux est rétroactif au 1er janvier. «Est-ce que la municipalité va augmenter les taxes ou est-ce que la municipalité va augmenter les frais pour les personnes qui surconsomment? Je ne le sais pas. Mais c’est sûr qu’en bout de ligne, le montant qui sera exigé sera payé par l’utilisateur-payeur», ajoute-t-il.
Chaque foyer dispose de 227 mètres cubes d’eau de base par année. Lorsque cette quantité est dépassée, le coût grimpe à 1,00 $ par mètre cube, et cela, afin d’inciter les citoyens à consommer l’eau de façon responsable.
À titre d’indicatif, le maire, qui demeure avec sa conjointe et ses deux enfants a utilisé environ 216 mètres cubes d’eau l’an dernier. «On n’a pas beaucoup de maisons dans la municipalité qui dépassent la limite.»
Mario Van Doorn rappelle qu’avant l’entente, la municipalité achetait pour environ 300 000 $ d’eau potable annuellement, en camions-citernes, pour remplir les réserves.
«On a maintenant une régularité de l’eau, une qualité de l’eau et une stabilité. Il n’a pas personne, parmi les utilisateurs, qui va rouspéter parce que ça va coûter un peu plus cher. L’eau que l’on avait avant était difficile à traiter et abîmait les appareils en plus de réduire leur durée de vie. Et maintenant, les gens n’ont plus besoin d’avoir un système de traitement d’eau dans leur maison», ajoute-t-il.
