Michel Langlois publie «Au fil des jours»

Par Jessica Ebacher
Michel Langlois publie «Au fil des jours»

Michel Langlois présente le troisième tome de sa saga «Les gardiens de la lumière».

LITTÉRATURE. Les admirateurs de la saga «Les gardiens de la lumière», de Michel Langlois, peuvent, depuis peu, renouer avec la famille Cormier tout en continuant d’en apprendre davantage sur le passé de l’Île d’Anticosti. Le troisième et avant-dernier tome, «Au fil des jours», fait notamment une incursion dans la grandiose Villa Menier.

«Ce que je vise, à travers ce livre, c’est de faire connaître une page de notre histoire, comme c’est le cas dans mes autres sagas», mentionne l’auteur drummondvillois. Celui-ci explique que ses livres permettent aux lecteurs d’en apprendre facilement sur la véritable histoire d’un lieu à travers des personnages fictifs vivant différentes situations romancées.

Une partie de l’histoire d’«Au fil des jours» se déroule dans la Villa Menier, construite par le richissime chocolatier français Henri Menier, qui a mis la main sur l’île en entier. «On dit que si on reconstruisait la Villa Menier aujourd’hui, avec le même genre de décorations et tout ce qu’il y avait dedans, ça couterait 23 millions $. C’était une villa extraordinaire pour l’époque», raconte l’auteur et historien.

«Si les changements survenus à Anticosti ont chambardé la vie des habitants, celle des Cormier n’en est guère affectée. En effet, les gardiens de phare sont assurés de pouvoir continuer leur métier sans être importunés. La vie continue pour chacun et chacune. Au moment où la Grande Guerre rappelle les Français sous les drapeaux, un malheur frappe. C’est le début d’une longue attente à Anticosti, quatre années où la vie reste en suspens. Nombreux sont ceux qui se résignent à partir. Malgré tout, Laurent Cormier a le regard tourné vers l’avenir et sa famille ne cesse de croître», indique le résumé du livre.

Michel Langlois dit vouloir raconter «la grande histoire à travers la petite». Rappelons qu’à l’époque, l’île d’Anticosti était fermée pendant six mois, l’hiver. Il n’y avait ni navigation, ni avion pour y accéder. Les gens y étaient confinés. Lorsqu’arrivait le printemps, le premier bateau de la poste, qui allait leur porter le courrier des six derniers mois, leur apportait aussi les journaux. Ils se mettaient alors à lire tout ce qui s’était passé dans le monde au cours des six derniers mois et se racontaient cela le soir», fait savoir l’auteur. Il se sert donc de cette situation pour donner une idée aux lecteurs de ce qui se passait ailleurs à cette même époque.

Avant de plonger dans l’écriture de la saga, Michel Langlois avait déjà une très bonne idée de l’histoire d’Anticosti. En 1980, alors qu’il était responsable des photographies anciennes aux Archives nationales du Québec, il est tombé sur les photos de la Villa Menier. Il les a trouvées extraordinaires et a pris connaissance par la même occasion du journal de George Martin-Zédé, qui était le gérant de Menier. Ses écrits se sont avérés riches en informations quant à la vie sur l’Île.

Le Drummondvillois aime autant la recherche et la documentation que la rédaction. «Lorsque je suis certain d’avoir suffisamment de documentation, je fais vivre mes personnages». La rédaction des quatre tomes lui a pris une année. Déjà écrit, le quatrième et dernier tome de la série «Les gardiens de la lumière» sortira vers le début mars.

Forage à Anticosti

«De voir que pour aller chercher du pétrole, on menace tout l’écosystème d’une île, par exemple celle d’Anticosti, et du fleuve autour, je suis contre», commente l’auteur quant aux forages qui ont lieu à cet endroit. Il souligne que l’eau des rivières d’Anticosti est si magnifique et que le milieu sauvage est encore naturel pour la chasse et la pêche.

«Si on était beaucoup plus brillant au Québec, ça ferait longtemps qu’on roulerait avec des voitures électriques et qu’on ne dépendrait plus du pétrole», conclut-il.

Autres projets

Lorsque M. Langlois plonge dans un projet, il le fait tête première et y travaille pratiquement tous les jours. «Ça prend beaucoup de discipline», indique celui qui passe de longues journées, du matin au soir, dans ses projets.

Il travaille présentement sur une autre saga qui se déroule à Québec et qui dont l’histoire débute en 1894.

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