L’AQDR comprend la décision du coroner Yvon Garneau

Par Gerard Martin
L’AQDR comprend la décision du coroner Yvon Garneau

Louise Rajotte

DRUMMONDVILLE. La décision du coroner du district de Drummond de ne pas mener une enquête sur les circonstances autour du décès de Marcel Roy n’offusque pas l’organisme à l’origine de cette demande, en l’occurrence l’Association québécoise de défense des droits des retraités et préretraités (AQDR) Centre-du-Québec, qui accepte en conséquence les motivations de Me Yvon Garneau.

Marcel Roy, on s’en souviendra, est cet homme âgé en phase terminale qui est décédé dans une salle de rangement de l’hôpital Sainte-Croix en raison du manque de place aux soins palliatifs et même d’une chambre plus convenable.

À la suite de la dénonciation publique de la famille de M. Roy pour cet accroc, plusieurs individus et organismes dont l’AQDR ont réagi à leur tour pour dénoncer une situation qui ne devrait pas être.

L’AQDR avait alors réclamé une enquête du coroner.

Après avoir étudié l’affaire sous l’angle de ses pouvoirs et devoirs, Me Yvon Garneau a décliné ladite demande en précisant qu’il ne s’agissait pas d’un cas où un coroner peut ou doit investiguer selon la Loi sur la recherche des causes et circonstances de décès.

«L’équipe AQDR Centre-du-Québec comprend, tel que mentionné par Me Yvon Garneau, que dans le cas de Marcel Roy, il n’est nullement question de mort suspecte», reconnaît volontiers Louise Rajotte, intervenante sociale auprès de cet organisme.

Elle ouvre une parenthèse pour rappeler que Louis Plamondon, juriste de formation et alors président de l’AQDR, a déjà revendiqué avec succès le droit à une enquête du coroner pour des causes de mortalité ambigüe impliquant des aînés dans des établissements, tout cela cependant, peut-on comprendre, dans un contexte différent de la situation vécue par M. Roy.

Mme Rajotte se réjouit néanmoins de l’information véhiculée par un média voulant que le Protecteur du citoyen s’intéresse aux doléances de la famille et aux recommandations qui en découleront.

«Des organismes attendent la confirmation de cette instance. De plus, le comité provincial des malades, représenté par M. Brunet, a décrié la situation dans les médias», observe Louise Rajotte pour bien démontrer que la situation n’est pas prise à la légère.

Éviter la répétition

Cette dernière profite d’ailleurs de cette occasion pour bien mettre en contexte l’intervention de son organisme dans ce dossier par rapport à la mission qu’il poursuit.

«Il n’est pas question pour l’AQDR Centre-du-Québec de se mettre à la recherche d’un ou des coupables. À titre d’organisme de défense de droits des aînés militant au sein d’une société de droits, notre intervention vise la correction des causes qui ont mené à la situation vécue par la famille Roy», établit Mme Rajotte.

Elle fait d’ailleurs état que depuis la médiatisation de ce triste fait, plusieurs personnes brisent le silence et ce, dans d’autres régions.

«Il faudrait s’assurer qu’il n’y aura pas de situations semblables à répétition et ce, à travers le Québec», plaide la porte-parole de l’AQDR en souhaitant que la forte médiatisation de ce qui est arrivé à M. Roy et à sa famille entraîne une réflexion en profondeur dans tous les milieux où une chose semblable pourrait se reproduire.

«Notre regroupement AQDR prône le maintien de tous les aspects des conditions de vie en axant ses actions et activités en prévention, information et formation. Ainsi, nous exerçons un rôle de vigilance concernant le droit au respect et à la qualité de la vie.

Nous affirmons que c’est la responsabilité de chaque citoyen de défendre ce droit de vivre en toute dignité jusqu’au bout de la vie», conclut Louise Rajotte, au nom de l’équipe AQDR Centre-du Québec.

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