La frénésie des lutins a conquis Drummondville

La frénésie des lutins a conquis Drummondville

Cette mode a été lancée au Saguenay il y a quelques années. Elle s’est propagée dans la région de Québec l’an dernier. En 2013, c’est une véritable frénésie qui a conquis Drummondville. Des milliers de lutins ont profité du temps des Fêtes pour faire leur apparition dans les foyers d’ici, si bien qu’ils ont déserté les magasins des environs.

Toute cette histoire a débuté il y a quatre ans dans la petite ville de Métabetchouan où les premiers lutins malins ont été repérés. Ils arrivaient du Pôle Nord et, partout où ils passaient, ils en profitaient pour jouer toutes sortes de tours. «Ils sont arrivés par centaines : des joufflus, des minuscules, des maigrichons, des petits, des grands, etc.», peut-on lire sur le site Web de BMR. Les employés de cette quincaillerie ont été les premiers à repérer leur présence à l’origine de phénomènes plutôt cocasses.

Depuis, l’arrivée des lutins, de la mi-novembre jusqu’au 24 décembre, est devenue une tradition. Chaque nuit, ces coquins personnages attendent que les enfants sombrent dans le sommeil pour faire la fête dans la maison. Toutefois, au lever du jour, ils s’immobilisent comme des statues. Des enfants les ont retrouvé le nez fourré dans le pot de Nutella ou au bout d’un rouleau de papier hygiénique complètement déroulé.

Une folie furieuse

Un nombre impressionnant de parents ont donné vie aux lutins dans leur maison, si bien que cette légende féérique se vit maintenant au quotidien dans les foyers drummondvillois. L’engouement est tel qu’ils ont dévalisé pratiquement tous les magasins en ville. Depuis le début de décembre, les commerçants et leurs fournisseurs font face à une rupture de stock généralisée, même s’ils continuent de recevoir un nombre considérable d’appels à ce sujet. «Je me demande s’il ne serait pas préférable de diffuser un message enregistré pour informer les clients que nous n’avons plus de lutins», illustre Sandy Bellemare, réceptionniste chez Buropro Citation.

«Je n’ai jamais vu une telle folie», commente Martine Allaire, directrice chez CPC. Son commerce avait pourtant commandé par centaines des lutins de toutes sortes, mais ils ont tous rapidement trouvé preneurs.

«Les parents ont beaucoup d’imagination. C’est incroyable!», s’exclame Mélanie Henri, propriétaire du Grenier des petits. Elle est impressionnée par les tours qu’ils préparent pour surprendre leurs enfants. «Les couples se lancent même des défis entre eux», poursuit-elle. Le passage nocturne des amis lutins ne passe donc pas inaperçu.

Opération attrape ton lutin

Bien qu’une pénurie de lutins sévit également chez BMR, la contrôleure Chantal Nolet informe qu’il lui reste encore des pièges, la fameuse recette de galettes qui réussit à les attirer ainsi que les livres qui raconte la vraie histoire de ces mignons compagnons.

Les enfants dont les parents n’ont pas réussi à se procurer un lutin à temps n’ont pas à être en peine. Le couple peut jouer le jeu et préparer des tours le soir venu, en faisant croire que leurs visiteurs nocturnes sont tellement rusés qu’il est impossible de les attraper.

Quant aux lutins qui tiennent compagnie au père Noël à la place centrale des Promenades Drummondville, ils font l’objet d’une popularité sans nom. Ils ont même créé le Front de libération des lutins afin de s’assurer que tous leurs homologues piégés durant la période des Fêtes puissent retourner au Pôle Nord le 24 décembre prochain.

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