Une femme de loi à la défense des moins nantis

Une femme de loi à la défense des moins nantis
Me Catherine Brousseau ouvre son cœur et ses oreilles à sa clientèle. (Photo : Ghyslain Bergeron)

D’aussi longtemps qu’elle se souvienne, Catherine Brousseau rêvait de devenir avocate. La première fois qu’elle a mis les pieds dans une salle de Cour, son choix professionnel s’est confirmé : elle voulait plaider. À la tête du Bureau d’aide juridique, cette femme est engagée à défendre, devant la justice, l’intérêt des plus démunis.

Diplômée en droit à l’Université Laval, Me Catherine Brousseau a trouvé ses études particulièrement ardues, surtout la première session, jusqu’au jour où un stage lui a fait découvrir le Tribunal. Tous ses doutes se sont alors dissipés dans son esprit : elle était certaine de ce qu’elle voulait faire dans la vie.

En début de carrière, cette avocate originaire de Saint-Félix-de-Kingsey a pratiqué au privé pendant neuf années à Drummondville, où elle a fait beaucoup de droit familial et de la jeunesse.

Par la suite, elle a fait le saut dans la fonction publique, alors qu’elle a tenté sa chance comme avocate au sein du Bureau d’aide juridique de Drummondville. C’était en octobre 2008.

«Je n’avais jamais traité de dossiers de CSST auparavant, mais on m’a demandé de développer le service. La clientèle de ce secteur arrivait difficilement à se trouver un avocat. Au départ, je ne connaissais rien. Il y avait beaucoup de termes médicaux, etc.», relate-t-elle.

Selon cette dernière, le fait de travailler dans un bureau d’aide juridique offre plusieurs avantages, comme celui d’avoir accès à un service de recherche. De plus, il y règne un esprit convivial où les collègues s’entraident entre eux.

«J’en suis venu à avoir beaucoup de dossiers de CSST et j’ai beaucoup aimé», exprime-t-elle.

À l’aide juridique, Me Brousseau rappelle qu’il est important que les hommes et les femmes de loi soient pourvus d’un côté humain.

«Parfois, on crée un lien affectif avec le client… même s’il faut faire attention, nuance-t-elle. Il faut gérer le côté émotif. Les gens qui se présentent à nous se trouvent souvent au creux de la vague. Ici, on ne commence pas notre entretien en demandant aux clients comment ils vont, mais on leur demande ce qu’on peut faire pour eux.»

Nouvelle directrice

Depuis le 5 octobre 2010, elle a remplacé Me Bernard Bergeron à la direction du bureau d’aide juridique de la région, qui compte cinq avocats à Drummondville et trois à Victoriaville.

Ses premières semaines de travail à ce poste se sont avérées intenses, alors qu’elle a dû travailler les soirs, les fins de semaine, et parfois même les nuits, raconte-t-elle en souriant.

Maintenant que la période d’adaptation est derrière elle, cette femme de 34 ans est consciente que Me Bergeron est une grosse pointure à remplacer, lui qui était très apprécié de l’équipe.

«J’arrive à mettre ma touche personnelle. J’essaie d’être attentionnée auprès des employés, en leur offrant une carte à leur anniversaire ou en soulignant les bons coups», donne en exemple cette mère de deux enfants.

En plus d’être directrice, Me Brousseau continue de plaider à raison d’une dizaine de jours par mois.

Questionnée sur les qualités qu’un avocat à l’aide juridique doit posséder, elle nomme en premier lieu la capacité d’écoute.

«Quand ils arrivent ici, les gens ont besoin de parler. C’est important d’être empathique, tout en leur donnant l’heure juste. Je leur dis que je les comprends. Je leur expose la réalité et leur rappelle que c’est à eux de prendre la décision», souligne cette femme de coeur.

Me Brousseau croit qu’un avocat doit également avoir l’esprit vif et, bien sûr, la parole facile.

Ces qualités l’ont certainement aidée à remporter ses deux premiers dossiers de CSST, dont elle garde un heureux souvenir. En réussissant à renverser deux décisions rendues, elle a permis à ses deux clients d’obtenir une rétroaction d’un à deux ans de versements.

À la défense des moins nantis, cette femme de loi aura su faire une différence dans leur vie.

Partager cet article