Son passe-temps : photographier les astres

Son passe-temps : photographier les astres
André Fontaine est passionné de photographie astronomique. (Photo : Gracieuseté)

PHOTOGRAPHIE. Cela peut prendre plusieurs heures avant que le photographe amateur André Fontaine réussisse à prendre un cliché. C’est que son sujet d’intérêt est particulier : les étoiles… et les planètes.

André Fontaine fait de la photo depuis les années 1970. S’il s’intéresse à tout, il a découvert la photographie astronomique il y a quelques années.

Depuis, il a réussi à prendre des photos de la Lune, mais aussi de Saturne et même Jupiter. D’après lui, de tels clichés peuvent se prendre en plein centre-ville de Drummondville… à condition d’avoir l’équipement adéquat.

La photo astronomique est un hobby plus ou moins répandu à Drummondville, même si, d’après André Fontaine, nombreux sont les photographes qui s’y essaient. «Dans les années où je faisais partie du Club photo Drummond, il y en avait généralement deux ou trois qui s’y risquaient par an. C’est très difficile», explique-t-il.

Une photo de Saturne.

C’est qu’on ne prend pas une photo de Saturne ou de Jupiter comme si de rien n’était : il faut une grande précision. «La Terre fait un tour sur elle-même en 24 heures. Les étoiles, elles, ne bougent pas. Si je veux aller chercher une étoile, ça me prend un équipement qui est capable de suivre ma cible et de tourner au sens contraire du mouvement terrestre. En bas de deux ou trois heures, tu n’auras pas grand-chose.» Le truc d’André Fontaine, c’est de se fixer sur l’étoile polaire qui, pour le Québec, est toujours au même endroit.

La photo astronomique se fait généralement la nuit, mais pas dans n’importe quelles conditions : un ciel sans nuages et sans smog est essentiel pour des clichés réussis.

 

De plus, le photographe amateur précise qu’une nuit d’hiver est toujours plus favorable à ce type de photo. «La chaleur fait en sorte que la qualité du ciel va considérablement diminuer. C’est comme si on était dans un chaudron d’eau bouillante; avec ce qu’on appelle le thermique, ou l’illusion de vagues de vapeur dans l’air, ça ne fonctionne pas.»

«Il faut être courageux, parce que la nuit, l’hiver, c’est froid», fait-il remarquer.

Des sites Internet spécialisés en météo astronomique foisonnent sur la Toile, et les photographes désirant se lancer dans de tels projets doivent les scruter pour éviter de se geler les doigts une nuit où les conditions ne sont pas optimales.

La chasse aux aurores boréales à Drummondville

Si, pour la majorité des gens, les spectacles nocturnes d’aurores boréales sont réservés aux régions du nord du Canada, comme le Nunavut ou le Yukon, il est possible d’en observer ici, au Centre-du-Québec.

«Il faut s’éloigner le plus possible de la pollution lumineuse des villes et aller là où il fait noir. En général, les rangs autour de L’Avenir ou d’Ulverton sont mes endroits préférés pour en observer», dévoile André Fontaine.

La chasse aux aurores implique donc des vêtements d’hiver chauds et beaucoup de patience. Et rien n’est garanti à la fin de la nuit.

Les bonnes années, il peut arriver à en observer quatre à cinq fois pendant l’hiver. «Ces temps-ci, nous sommes dans un creux. Les chances d’en voir sont un peu plus faibles, mais elles existent.»

Même si la difficulté est présente, André Fontaine confie ne pas vouloir cesser ce type d’activité. «Pourquoi les gens font des marathons? Parce que c’est un défi, mais aussi une passion.»

 

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