Le programme d’école alternative finalement accepté

Le programme d’école alternative finalement accepté
Jean-François Houle

ÉDUCATION. Deux ans après les premières démarches, de nombreuses discussions et une réflexion politique, un programme d’école alternative sera mis sur pied à la Commission scolaire des Chênes (CSDC) à compter de l’année scolaire 2018?2019.  

Le conseil des commissaires a procédé à l’adoption d’une résolution allant dans ce sens lors de sa séance ordinaire, ce soir.

L’endroit où le programme verra le jour sera toutefois précisé ultérieurement, puisque la commission scolaire souhaite poursuivre son analyse des différents scénarios possibles.

Rappelons qu’au début de 2016, quelques mois après que Marie-Christine Brunelle et quelques parents avaient réussi à récolter un nombre considérables d’appuis, le projet avait été déposé au conseil afin que celui-ci se penche sur sa faisabilité. Depuis, motivés et confiants, les promoteurs ont fait part à plusieurs reprises de leurs représentations au conseil.

Analyse rigoureuse

En janvier dernier, le conseil a reconnu que le projet d’une école alternative constitue une voie d’apprentissage intéressante à proposer aux élèves du primaire, sous réserve d’être en mesure de dégager les espaces disponibles, à compter de l’année scolaire 2018?2019.

C’est dans ce contexte que le conseil a donné mandat à la direction générale de procéder à l’analyse des espaces disponibles dans les établissements du primaire à moyen et à long terme, et ce, dans une perspective globale. Cette démarche était assortie d’une analyse d’hypothèses possibles et des impacts de l’intégration d’un tel projet.

«C’est un exercice qui a demandé beaucoup de temps et auquel le conseil s’est prêté avec rigueur, dans le respect des opinions contraires qu’exige une saine démocratie», affirme le président de la CSDC, Jean?François Houle.

Impacts inévitables

Selon le président, la mise en place d’une école alternative, malgré la valeur qu’on lui reconnaît, n’est pas simple.

«Les analyses effectuées à notre demande révèlent une croissance soutenue de la clientèle de la commission scolaire au cours des prochaines années. Cela entraîne inévitablement des difficultés organisationnelles et nous devons en tenir compte. Cela dit, il serait faux d’affirmer qu’il n’y a pas de places disponibles pour les deux années à venir sur l’ensemble de notre territoire», indique-t-il.

Si le conseil n’est pas en mesure, pour le moment, de préciser où l’école alternative sera localisée, c’est notamment parce qu’aucune des hypothèses à l’étude ne présente un impact nul.

«École alternative ou non, les territoires pédagogiques devront être révisés à court ou à moyen terme, c’est certain», prévient le président.

Le leadership pédagogique assuré par la CSDC

Par ailleurs, M. Houle a rappelé qu’indépendamment de la nécessité de l’engagement des parents des élèves qui fréquenteraient ce nouveau programme, il appartiendra au service des ressources éducatives de la commission scolaire d’assurer le leadership de ce projet.

«C’était vrai au mois de janvier, quand nous avons reconnu que le projet méritait qu’on en fasse l’analyse. C’est toujours aussi vrai aujourd’hui. Bien qu’elle constitue un projet à caractère particulier, une école alternative est assujettie aux dispositions de la Loi sur l’instruction publique et doit obtenir l’aval du ministre de l’Éducation», rappelle-t-il.

En conclusion, M. Houle a tenu à reconnaître «l’engagement citoyen» des parents qui se sont faits les porteurs de ce projet auprès de la commission scolaire au cours des deux dernières années. Il estime qu’il est essentiel que les échanges à venir avec eux se fassent dans la confiance mutuelle et dans un esprit de collaboration.

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