Une Grosse douceur pour semer du bonheur

Une Grosse douceur pour semer du bonheur
Éric Massicotte et sa Dodge Mayfair 1954 qui ne passe pas inaperçue. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Décorée aux couleurs de Noël, Grosse douceur ne passe pas inaperçue dans les rues de Drummondville. Elle a de belles courbes, elle ronronne même. Son propriétaire, Éric Massicotte, se plaît à la décorer pour s’amuser, mais surtout faire réagir les gens.

M. Massicotte a acquis cette voiture canadienne, une Dodge Mayfair 1954, il y a un an, après un voyage à Cuba.
«Je collectionne les vieux vélos, alors j’avais déjà un intérêt pour les antiquités. Quand j’ai vu ce que les Cubains faisaient avec les voitures, je me suis dit que s’ils pouvaient monter des bagnoles du genre avec le peu de moyens qu’ils ont, que je pouvais aussi me lancer dans l’achat d’une belle d’autrefois», raconte M. Massicotte, 41 ans.
La voiture lui a coûté moins de 10 000 $. «C’est vraiment sa rareté qui lui donne de la valeur», explique son propriétaire.
«Sans être un passionné, j’aime les voitures en général. J’ai acquis une Plymouth Valiant 1962 il y a quelques années, mais je voulais avoir une voiture des années 1950. Je les trouve plus belles, plus rondes… plus ballons. Faut aimer le trouble cependant, car avec ce genre de voiture, il y a souvent des petits problèmes, mais ça fait partie du charme de ces autos du passé.»

L’homme de 41 ans aime se balader au centre-ville et attirer les regards.

L’idée de décorer sa voiture et de se promener dans les rues lui est venue en consultant des comptes Instagram et des pages Facebook dont il est membre.
«En Californie, les vieilles autos sont hyper populaires. J’ai vu des modèles avec des planches de surf sur le toit et j’ai voulu faire pareil. Je me suis mis à chercher une planche des années 1950, mais je n’en ai pas trouvé. Alors, j’en ai fait faire une par un ébéniste avec les mesures des planches de cette époque. J’ai ensuite mis la main sur un vieux porte-bagage, une glacière et des valises. J’ai tout mis ça sur le toit, bien fixé, et ça fait fureur. Tellement que mes photos voyagent beaucoup sur Instagram sur des sites américains. J’ai plein de bons commentaires, ça me fait un petit velours. J’aime amuser le monde et je ne me prends pas au sérieux», partage-t-il.
À Drummondville, la Grosse douceur d’Éric Massicotte fait tourner les têtes. Quand il circule dans la rue, parfois déguisé en père Noël, les gens le saluent, étonnés. Et lorsqu’il s’arrête, comme un aimant, la voiture attire les curieux.

Éric Massicotte à bord de sa Dodge Mayfair 1954.

«Je ne suis pas frileux quand les gens approchent. Ce n’est pas une voiture de showroom (d’exposition), elle a quelques petits bobos, mais ça fait son charme. Les gens sourient et se prennent en photo à côté d’elle. Il m’arrive souvent de participer à des séances photos et les modèles montent même sur le capot, car elles savent que je n’ai pas peur qu’elle s’abîme».
Dans les prochains jours, sa Dodge Mayfair sera en vedette dans une publicité locale de Choco Daisy et pourrait paraître dans une revue dans la région de Vancouver.

Selon M. Massicotte, ce ne sont pas tous les mécaniciens qui peuvent réparer ce genre de voiture.
Éric Massicotte avec la Dodge Mayfair 1954.

Au cours des prochaines années, Éric Massicotte, qui travaille comme superviseur dans une usine, espère pouvoir agrandir sa collection.
«J’aimerais mettre la main sur un vieux pick-up, mais ils coûtent cher. Je reluque aussi la Volkswagen Karmann Ghia. Elle a de la gueule», a-t-il conclu, tout sourire.

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