«Être fort, c’est aussi savoir demander de l’aide», dit Sophie Bergeron du CAVAC

«Être fort, c’est aussi savoir demander de l’aide», dit Sophie Bergeron du CAVAC
Sophie Bergeron (Photo : Archives, Ghyslain Bergeron)

COMMUNAUTÉ. Dans le but d’atteindre un maximum d’hommes qui ont déjà subi un abus sexuel, le Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) Centre-du-Québec ajoute un nouveau groupe de soutien dès la fin mars.

Avec ce nouveau service, le CAVAQ souhaite que l’aide soit accessible, disponible et offerte rapidement. Déjà, environ quinze hommes victimes d’abus sexuels dans l’enfance composent le premier groupe. À l’aide de professionnels, ils ont pu aborder, souvent pour la première fois, le vécu de l’agression sexuelle et des thèmes qui en découlent : les conséquences, les émotions, les mécanismes de protection, la sexualité et les relations familiales et sociales.

«C’est un beau succès, mais notre plus grand défi est de rejoindre un plus grand nombre d’hommes afin qu’ils soient d’abord au courant que des services existent pour eux et ensuite, qu’ils décident de faire le pas pour venir les chercher. Cette deuxième étape est la plus ardue puisque la demande d’aide des hommes est peu valorisée dans notre société qui malheureusement, entretient encore l’idée que les hommes doivent être forts et se débrouiller.» explique Sophie Bergeron, directrice générale du CAVAC. «Mais être fort, c’est aussi savoir demander de l’aide», d’ajouter Mme Bergeron lors d’une entrevue.

Bien que ne faisant pas souvent la manchette, la problématique des abus sexuels concerne beaucoup d’hommes. Comme nous le rapporte la directrice générale du CAVAC «16% (1/6) des garçons subiraient des agressions à caractère sexuel dans leur enfance et/ou leur adolescence selon plusieurs recherches.»

Rappelons que les CAVAC sont présents à travers le Québec pour aider les victimes d’actes criminels à l’aide de services professionnels gratuits et confidentiels.

Partager cet article