Le projet de transformer l’église Saint-Pierre est maintenant connu

Le projet de transformer l’église Saint-Pierre est maintenant connu
La secrétaire Marthe Couillard-Després

Piloté par le Centre communautaire Saint-Pierre (CCSP), le projet de transformation de l’église St-Pierre et Paul en salle multifonctionnelle est maintenant sur les rails et, si tout se passe comme prévu, le début des travaux se fera en 2019.

Près d’une centaine de citoyens ont assisté hier à la soirée d’information publique visant à donner des détails sur ce qui est appelé «l’agrandissement du centre communautaire par la transformation de l’église St-Pierre et Paul», une idée qui a commencé à germer en 2009. En fait le CCSP se voit offrir l’église pour un dollar.

Michel Blanchette, président de la Fabrique Bon-Pasteur, Anne-Marie Bischoff, Sylvie Deshaies et Gilbert Fafard, du CCSP, ainsi que Mgr Simon Héroux, vicaire général du diocèse de Nicolet, ont pris tour à tour la parole pour expliquer la nature des modifications, plans à l’appui.

Les bancs seront enlevés pour faire place à une grande salle où pourront s’assoir 342 convives ou même 380 personnes (sans les tables). En entrant, deux portes (au lieu de trois) donneront sur un vestibule où de chaque côté se trouveront les toilettes pour les femmes et celles pour les hommes. Le jubé sera transformé en une salle pour 60 personnes. Des locaux adjacents seront rénovés et le sous-sol pourra être disponible pour location. Seront également aménagés un bureau d’accueil, un bar-cuisine, des vestiaires et des petits locaux de rangement ainsi qu’un espace de scène en avant.

La climatisation, l’éclairage et l’acoustique seront considérablement améliorés.

Le coût du projet avoisinera le million de dollars. Une campagne de financement est prévue en 2018 et des demandes de subventions seront acheminées à la Ville de Drummondville, à Québec et à Ottawa.

Les gens du CCSP ont effectué des sondages auprès d’une cinquantaine de participants et tenu des rencontres avec des groupes du milieu. Ils ont analysé les résultats et rencontré l’architecte Robert Pelletier, pour la préparation de nouveaux plans, l’estimation des coûts et la préparation d’un plan d’affaires.

«Tout cela va permettre la bonification de la programmation d’activités et d’événements spéciaux, de créer un lieu de rencontre quotidien, de favoriser le sentiment d’appartenance, de maintenir la pratique spirituelle et religieuse, de susciter la création de projets collectifs et de conserver ce bâtiment patrimonial. La localisation, l’accessibilité, les facilités (stationnements, premier plancher, etc.) sont des atouts», a résumé Gilbert Fafard à l’aide d’une présentation sur écran géant.

«L’édifice est en bon état et n’aura pas besoin de grandes transformations pour concrétiser le projet. La fréquentation de l’église va en décroissant et, bien que nous ayons enregistré des déficits ces dernières années, dont 47 000 $ en 2016, nous ne sommes pas dans le rouge au point de vue cumulatif», a précisé M. Blanchette. «Le chauffage et l’électricité nous coûtent environ 15 000 $ par année, nous pensons pouvoir égaler cette somme avec des activités payantes», a-t-il avancé.

Pour le financement détaillé de l’opération, cela viendra plus tard lorsque tous les fils seront attachés. On sait que le presbytère ne sera pas inclus dans la transaction.

Mgr Héroux a expliqué en quoi consiste la vente d’une église par l’évêque, en l’occurrence Mgr André Gazaille, en résumant le règlement épiscopal qui traite aussi de la désacralisation. Il a souligné que, dans le diocèse de Nicolet, l’évêque a déjà procédé à la vente de 16 églises.

«Nous n’avons pas le choix de s’adapter à un nouveau contexte», a laissé tomber Anne-Marie Bischoff en fin de soirée.

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