Quatre démissions la semaine dernière : voilà de quoi envenimer davantage une situation déjà qualifiée d’intenable par les syndicats du milieu de la santé à Drummondville.
«Le feu est vraiment pris», a imagé Brigitte Roy, vice-présidente du syndicat des infirmières auxiliaires (unité locale de Drummondville), confirmant que trois infirmières et un préposé ont démissionné au cours de la semaine passée.
Comme L’Express l’a fait ressortir dans son édition de mercredi, le problème du manque de personnel dans le réseau de la santé est «épeurant» alors que les infirmières et les préposés sont épuisés et désillusionnés par le manque d’efforts des gestionnaires, surtout ceux qui ont à piloter la liste de rappels.
«Est-ce normal que des employés se fassent dire qu’ils vont faire un temps supplémentaire obligatoire (TSO) une semaine d’avance ? Non, ce n’est pas normal. J’espère qu’ils vont rehausser les affichages pour offrir plus que des postes à deux jours par semaine, qui ne trouvent pas preneurs actuellement. Tout simplement parce qu’ils ne sont pas attractifs», de soumettre Mme Roy.
Selon elle, il y a lieu aussi de se questionner sur le fait qu’une vingtaine de préposés aux bénéficiaires viennent de sortir de la cohorte du cours des soins de santé donnés à l’école Paul-Rousseau. En fait, ils sont 21 qui sont disponibles depuis jeudi dernier, selon une information de la Commission scolaire des Chênes.
«Comment se fait-il qu’il n’y ait eu aucune embauche par le CIUSSS ? Nous avons pourtant besoin d’aide», souligne-t-elle.
Une manifestation visant à dénoncer ce manque de personnel et les lenteurs des négociations actuelles entre l’employeur et la partie syndicale se tiendra demain midi devant l’Hôpital Sainte-Croix.
