De Drummondville à Cannes, en passant par Lefebvre

De Drummondville à Cannes, en passant par Lefebvre

CINÉMA. L’acteur, scénariste et producteur drummondvillois Duy Vo Van se rendra à Cannes du 16 au 22 mai afin de présenter son court métrage anglophone «The Gas Station». Ce qui ne devait être qu’un monologue sans budget est soudainement devenu une carte de visite dans le majestueux monde du cinéma. Il sera accompagné du réalisateur et producteur Martin Cright lors de ce festival.

L’écriture du synopsis a débuté vers la fin de 2011 à la suite de la lecture d’un fait vécu dans un article américain. Au fil du temps, l’acteur de 35 ans a intégré dans son projet Matthieu Gauthier-Prud’homme (musique et son) et Samuel Bellerose (coréalisateur et producteur). Même si le tournage a débuté en octobre 2012, il a vraiment pris son envol l’année suivante.

«En 2013, nous avons fait une campagne de financement et on a récolté un peu plus de 3000 $. Ça nous a permis de bien soutenir le projet», de raconter M. Vo Van.

Au total, neuf jours de tournage échelonnés sur environ un an ont été nécessaires afin de finaliser les différentes scènes du film. La vingtaine de personnes a souvent travaillé sur les plateaux plus de 12 heures consécutives, et ce, bénévolement pour la plupart.

Le court métrage raconte l’histoire d’un homme (Duy Vo Van) qui découvre une femme inanimée (Kim Nelson) en bordure d’une route. Après l’avoir installée dans son véhicule, le conducteur s’arrête dans une station d’essence où il rencontre le commis de la place (James Murray), ce qui entraîne une confession désespérée. Influencé par David Fincher (Fightclub, Social Network) et David Lynch (Lost highway), le film de M. Vo Van est un «thriller» empreint de drame.

Un film tourné en partie à Lefebvre

La scène du dépanneur a été tournée dans la municipalité de Lefebvre. Les producteurs ont loué le commerce, après les heures d’ouverture, qui avait toutes les qualités requises pour créer l’ambiance désirée. Les autres plans du film se sont déroulés à Mirabel et sur un fond vert. La postproduction a été effectuée à l’interne en 2014-2015 pour enfin être finalisée le 7 janvier dernier.

«On a produit le film à l’interne, ce qui n’a pas empêché notre budget d’être doublé. Tout le monde s’est impliqué, car le scénario était plaisant et ils ont cru au film», d’ajouter M. Vo Van.

Le film a été envoyé à plusieurs festivals et il a été sélectionné comme «Coup de cœur» au Festival international du court métrage au Saguenay, le plus important du genre au Canada. Pour la sélection à Cannes, le film s’est faufilé parmi des milliers de soumissions et il sera présenté en première mondiale lors de l’événement annuel en mai.

La production québécoise n’est pas en compétition, mais l’occasion de se faire voir par les distributeurs est unique. Les gens de l’industrie du film sont présents en grand nombre et plusieurs conférences sont accessibles. Le but ultime est de développer le projet afin d’en faire une adaptation cinématographique beaucoup plus longue.

La bande-annonce du film est disponible en cliquant ici.

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